Afrique subsaharienne : Les coûts de transferts de fonds sont bien plus élevés que la moyenne mondiale

Le flux d’envoi de fonds en Afrique subsaharienne est en augmentation. Mais les coûts de transferts de fonds sont bien plus élevés que la moyenne mondiale. Ce qui fait de la region, l’endroit le plus cher au monde pour envoyer de l’argent. L’information et donnée par Jeffrey Labovitz, Directeur régional de l'Organisation internationale des migrations (OIM ) pour l’Afrique de l’Est et la corne de l’Afrique. Et c’est à l’occasion d’une réunion thématique régionale,le 19 fevrier 2019 à Accra, au Ghana.

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Selon le Directeur régional de l’Organisation internationale des migrations (OIM ),  les envois de fonds ont pris de plus en plus d’importance dans l’agenda politique mondial ces dernières années.

Ainsi, informe t’il, les envois de fonds en Afrique subsaharienne sont passés de $ 34 milliards en 2016 à $ 38 milliards en 2017, soit une hausse de plus de 11%.  Malgré cette augmentation, l’Afrique subsaharienne reste l’endroit le plus cher du monde pour envoyer de l’argent. En effet, le coût de transfert, en Afrique subsaharienne est de 9,4% du montant en moyenne et 29% de plus que la moyenne mondiale en 2017.Cette tendance, selon lui, devrait se poursuivre en 2019.

On est bien loin de la cible 10.C.3 des Objectifs de développement durable (ODD) qui vise à faire baisser au-dessous de 3% les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants d’ici 2030.

 Car, près de « 75% des envois de fonds sont consacrés à la consommation et profitent grandement aux familles et communautés destinataires », a expliqué Claudia Natali, spécialiste régionale de la mobilité de main-d’œuvre et du développement au Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Pour rappel, la rencontre thématique régionale de l’Organisation internationale des migrations (OIM) s’est tenue du 9 au 21 fevrier 2019 à accra. Elle sert de plateforme de communication, d’échange et d’apprentissage à 80 participants engagés dans l’ « Action ACP-UE pour la migration ».Notamment des experts de la migration et des représentants des gouvernements d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), d’organisations régionales, de l’Union européenne.). Ainsi que d’agences des Nations Unies et d’ONG œuvrant dans le domaine des envois de fonds et des diasporas. La réunion est organisée par le Bureau de pays de l’OIM pour le Ghana et le Bureau régional de l’OIM à Bruxelles en partenariat avec l’Institut africain pour les envois de fonds et le Partenariat Making Finance Work for Africa (MFW4A).

Meliane Nomel

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