Cameroun : Sylvain Faure nouveau directeur général de la BICEC

Le Français Sylvain Faure, a été nommé  ce mardi 03 avril , directeur général de la Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC). Il remplace à ce poste, son compatriote  Alain Ripert, doublement promu administrateur de la BICEC, et membre du directoire en charge du pôle Outre-Mer de la Caisse d'épargne CEPAC, autre filiale de la BPCE.

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Sylvain Faure était  jusque-là directeur du pôle développement de la Banque populaire et caisses d’épargne (BPCE International).  Sa nomination intervient au moment où la filiale du cameroun  est en pleine mise en place d’une stratégie de désengagement de l’Afrique .
L’annonce du départ de Alain Ripert a été faite lors de l’Assemblée Générale  de l’institution le 23 mars 2018. Cependant aucune précision n’avait été donnée sur ses nouvelles fonctions.  Il devrait continuer d’exercer ses fonctions jusqu’à la fin du mois d’août 2018.
Pour rappel, Alain Ripert occupait le poste de Directeur Général de la Bicec depuis fin 2015. Il  laissera une banque qui a réalisé un chiffre d’affaires de 60 milliards de FCFA et un bénéfice net de 10 milliards de FCFA en 2017. Une belle reprise pour cette institution, victime d’une fraude interne qui lui a value la perte de plusieurs milliards de francs Cfa en 2015.
En effet, dès sa prise de fonction,  Ripert avait mis au grand jour un vaste réseau de détournement de fonds au sein de la BICEC .  Des pertes financières évaluées à plus de 50 milliards FCFA sur 12 ans . Ainsi qu’un résultat net avant impôt en baisse de -50.8% en 2015, et  un fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) ayant décru de -63.4% par rapport à décembre 2014.
Depuis , la BICEC a porté devant les tribunaux cette affaire, qui implique à la fois des prestataires de services,.  Mais aussi plusieurs de ses hauts cadres, démissionnaires ou limogés et qui attendent leur jugement derrière les barreaux.
Selon le rapport d’activités publié en janvier 2017 et validé par les commissaires aux comptes PricewaterhouseCoopers et ECA – Ernst & Young, la banque a alors connu un recul du produit net bancaire (PNB) de 7,3% . Conjugué à la hausse des frais de gestion (+7,7%), soit un résultat brut d’exploitation en baisse de 22,7% par rapport à la même période de 2014. Ainsi qu’un coefficient d’exploitation s’affichant à 59%, contre 50.8% l’année d’avant.
Par ailleurs, il y a  une dizaine de jours, le directeur général BPCE International, Jean-Pierre Levayer, déclarait que son établissement allait revoir sa stratégie internationale .Et identifier un nouveau partenaire pour ses filiales africaines.
Il est à noter que la Bicec est détenue à hauteur de 61,22% du capital par la BPCE .
 
Meliane Nomel avec APA

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