Kenya-Clap de fin pour M-Pesa?

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M-Pesa est né en 2007 au Kenya. Ce service a révolutionné le transfert d’argent mobile et sert d’exemple dans certains pays. M-Pesa est un produit de Safaricom. Safaricom, est quant à elle détenue à 40 % par la société britannique Vodafone. Elle compte 26 millions d’abonnés et domine le secteur des services financiers et le mobile money.
 
Pour le cabinet londonien Analysys Mason, le modèle du M-Pesa  est dépassé. Après avoir rendu public un rapport dans lequel les analystes du cabinet recommandent de diviser Safaricom en plusieurs entreprises séparées de services financiers et de télécommunications pour éviter la domination du marché, ils appellent opérateurs télécoms et autres acteurs des services de paiement sur mobile qui veulent tirer profit du dynamisme de ce segment de marché à  plus opter pour l’innovation, en misant sur des solutions de nouvelle génération. Selon Enrico Velasco-Castillo, analyste en chef chez Analysys Mason, il ne sert plus à rien de dupliquer le M-Pesa de Safaricom, mais il est utile de développer de nouvelles solutions de paiement mobile dont l’objectif de base serait de « faciliter l’interopérabilité », d’« encourager l’innovation de tierces parties » et de « répondre rapidement aux besoins changeants des clients ». Pour Analysys Mason, le M-Pesa a prospéré au Kenya grâce à plusieurs conditions, dont l’absence de barrières réglementaires. Aujourd’hui, avec la réglementation qui se met progressivement en place, le même modèle n’est plus d’actualité. Les acteurs du paiement financier sur mobile doivent aller au-delà des paiements P2P et offrir une expérience utilisateur supérieure en termes de commodité, de sécurité, de rapidité ou de récompenses lors du transfert d’argent, recommandent les experts du cabinet.
 

Miser sur l’innovation

 
Analysys Mason juge que « la différenciation des services est essentielle pour les opérateurs qui cherchent à se démarquer des banques, par exemple par le biais de micro-épargne, de crédit, d’assurance, de financement de l’éducation ou des soins de santé, de services publics ou de m-commerce ». Des recommandations utiles surtout pour les pays où l’argent en espèce circule beaucoup.  Les nouveaux services devront inclure progressivement une plus large gamme d’offres de paiement (transport, commerce, VOD, etc.). Dans ce combat, les petits opérateurs ne font presque pas le poids, puisque Safaricom jouit d’une position dominante car elle représente 90 % des revenus dans des domaines tels que les appels vocaux et les messages texte.
M-Pesa affiche pour ce premier trimestre 2017 un chiffre d’affaires secteur de 30 milliards de shillings (291,4 millions de dollars).

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