La Mauritanie s’est imposée lors de la deuxième édition du Hackathon CEDEAO sur la cybersécurité, qui s’est déroulée à Lomé. Quarante-trois jeunes passionnés de cybersécurité, issus des compétitions nationales de 11 pays de la CEDEAO et de la Mauritanie, ont compéti, durant 48 heures non-stop.
L’objectif principal du Hackathon de la CEDEAO est de mettre en lumière les défis de la cybersécurité auxquels la sous-région est confrontée tout en encourageant la création de solutions innovantes pour contrer les menaces en ligne. Au-delà des récompenses, cet événement contribue à renforcer le talent de la jeunesse ouest-africaine, qui joue un rôle essentiel dans la sécurisation du cyberespace de la communauté.
L’équipe de la Mauritanie, connue sous le nom de “Deylol”, a émergé victorieuse en remportant la première place avec un impressionnant score de 6750 points. Leur victoire s’est accompagnée d’une récompense, constituée d’un chèque de 10 000 dollars, des kits de certification et des ordinateurs portables pour chaque membre de l’équipe. L’équipe du Bénin, “N4tion” (vainqueur de la première édition à Cotonou) et L’équipe nigériane, nommée “Error” ont terminé respectivement à la deuxième et la troisième place, avec 6650 et 6250 points. Ils ont reçu un chèque de 8 000 et 6 000 dollars ainsi que des kits de certification.
Par ailleurs, Miss Elizabeth Sheriff de Sierra Leone s’est distinguée en tant que meilleure participante féminine de l’événement, recevant un prix de 3 000 dollars. De plus, les huit autres équipes participantes ont chacune reçu un chèque de 1 000 dollars.
Dans son discours de clôture, M. Sediko Douka, Commissaire à l’Infrastructure, à l’Énergie et à l’Économie Numérique, a félicité toutes les équipes concurrentes et salué leur dévouement, leur expertise, leur talent, leur résilience et leur engagement tout au long de la compétition intense. Il les a qualifiés de fierté de l’Afrique de l’Ouest et de modèles pour les amateurs de cybersécurité en herbe.
« Le Hackathon de la CEDEAO est une initiative qui contribue à promouvoir la sensibilisation et l’éducation sur les questions de cybersécurité, et à favoriser le développement d’un écosystème numérique sécurisé et résilient. Il permet aux jeunes innovateurs de développer des solutions numériques adaptées aux besoins et aux réalités de notre région, tout en respectant les principes éthiques et les normes de sécurité », a indiqué le Commandant Gbota Gwaliba, Directeur Général de l’Agence nationale de la cybersécurité (Ancy).
Cette compétition s’inscrit dans le cadre du projet sous-régional OCWAR-C (« West African Response on Cybersecurity and Fight against Cybercrime » (Réponse de l’Afrique de l’Ouest sur la Cybersécurité et la lutte contre la Cybercriminalité)), initié depuis 2019. Soutenue par l’Union Européenne et mise en œuvre par Expertise France, l’initiative veut renforcer la cybersécurité et appuyer les pays dans la mise en place de cadres législatifs ou réglementaires, la création d’une agence de cybersécurité ou celle d’une stratégie nationale de cybersécurité.
Jemima OROU