Angola : La production de diamants explose malgré la chute des prix

L’Angola confirme sa position de poids lourd mondial dans le diamant. Entre janvier et septembre 2025, le pays a extrait 10,7 millions de carats de diamants bruts, selon Janio Correa Victor, secrétaire d’État aux ressources minérales. Une hausse de 23,2% par rapport à l’année précédente, qui place le pays sur la voie d’un record annuel de 14,8 millions de carats, après les 14 millions atteints en 2024.

Cette croissance s’explique par la stabilité des opérations des sociétés Catoca et Luele, principales exploitantes du secteur, détenues par la compagnie diamantaire d’État, Endiama, et Taadeen Investment, filiale du fonds souverain d’Oman. Le fonds omanais a remplacé Alrosa, le géant russe, suite aux sanctions liées à l’invasion de l’Ukraine.

Malgré l’augmentation des volumes exportés, la valeur des exportations angolaises a chuté de 14%. Selon le secrétaire d’État Victor, cette baisse est liée à l’effondrement des prix du marché, lui-même alimenté par la concurrence des diamants synthétiques, les droits de douane américains et la stagnation de la demande chinoise depuis la pandémie.

L’Angola, déjà deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, renforce ainsi son influence dans les matières premières stratégiques. Le pays, ancien foyer de « diamants de conflit », modernise son secteur et lorgne désormais des positions mondiales, avec une offre pour acquérir une participation majoritaire dans De Beers, en concurrence avec le Botswana.

Cette dynamique illustre le double visage de l’économie angolaise : un potentiel d’exportation considérable et des défis structurels liés à la volatilité des prix et à la compétition internationale.