Le mobile banking est aujourd’hui incontournable en Afrique. Raison pour laquelle nous aimerions partager avec vous cet article de Thierry Barbaut, expert en Digitale stratégie. Bonne lecture!
S’il est une révolution technologique qui ne peut être contestée c’est bien celle du mobile banking ou monnaie mobile en français
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1 milliard de cartes SIM en Afrique, 750 millions de téléphones mobile en service, c’est plus qu’en Europe ou aux USA.
“Vers de nouveaux services sur mobile, s’assurer, épargner, emprunter…”
Si aujourd’hui les Kenyans, les Maliens, les Algériens plébiscitent ces fintech (Technologies Financières) c’est que tout passe par le mobile et que la population est largement impactée et surtout dans les zones rurales, toutes les thématiques sont concernées : agriculture, santé, énergie mais aussi le bâtiment, les infrastructures et les administrations.
L’argent sur mobile va également drainer des services comme l’emprunt, l’épargne et l’assurance.
Il se murmure que Xavier Niel préparerait un service de banque en ligne mais j’y reviendrais dans un prochain article !
Une autre révolution en Afrique qui va avoir deux grands effets vertueux…
De nouveaux services
Le premier est le passage d’une économie informelle estimée à 70% en Afrique à une économie formelle. Cette économie permettra de se projeter dans l’avenir quel qu’en soit le secteur d’activité et l’acteur. Épargner, emprunter, assurer vont être les services qui permettront à des centaines de millions d’habitants de se projeter dans l’avenir au sein d’une entreprise, d’une famille ou d’une communauté.
La sécurisation des transactions permet aussi de supprimer les risques et de tracer les transactions, la aussi un changement important qui non seulement sécurise les échanges mais aussi lutte efficacement contre la corruption qui paralyse souvent une partie des activités.
Des taxes sur les transaction pour le développement de l’administration
Le deuxième est la possibilité pour les états de créer ou de développer l’imposition qui va permettre aux administrations de se développer et de proposer des services à la hauteur de la demande en Afrique. Un état sans taxes ne peut se développer et répondre à la demande de services des particuliers comme des entreprises.
Les transactions sur mobile vont permettre de tracer et d’imposer les échanges monétaires équitablement et ainsi faire passer l’administration de nombreux pays vers d’autres systèmes vertueux comme la dématérialisation des services publics ou des douanes apportant ainsi de nouveaux services à la population, des services qui font actuellement cruellement défaut.
Des nouveaux modèles émergent et prouvent que ces systèmes sont largement plébiscités par les populations comme au Rwanda ou les démarches administratives et payantes se font avec le RDB pour Rwanda Development Board… Une administration 2.0