Dans le discours inaugural qu’il a prononcé le 1er septembre 2015, M. Akinwumi Adesina, le huitième président élu de la Banque africaine de développement (BAD), a lancé un nouveau programme pour le Groupe de la Banque qui s’appuie sur la stratégie 2013-2023 en cours d’application. Dans son exposé, il a présenté les cinq priorités de développement auxquelles s’attachera l’institution. Ces Cinq grandes priorités sont les suivantes : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des Africains. Ces domaines d’intervention prioritaires sont indispensables pour la transformation de l’existence des populations africaines et cadrent donc avec le programme des Nations Unies relatif aux Objectifs de développement durable (ODD).
En 2013, le Conseil d’administration de la BAD a approuvé une Stratégie décennale (SD) pour la période 2013-2022, intitulée « Au cœur de la transformation de l’Afrique », axée sur deux principaux objectifs, à savoir : la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte. Ces objectifs seront poursuivis à travers cinq priorités opérationnelles qui se déclinent comme suit : développement des infrastructures, intégration économique régionale, développement du secteur privé, gouvernance et responsabilisation et qualifications et technologies. La SD met par ailleurs l’accent sur trois domaines d’intérêt particulier qui sont : le genre, les États fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
En septembre 2015, les dirigeants du monde sont convenus d’un ensemble ambitieux d’Objectifs de développement durable (ODD), visant à éradiquer l’extrême pauvreté sur la planète d’ici à 2030. Quelques mois plus tard, la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) tenue à Paris est parvenue à un accord tout aussi ambitieux sur le changement climatique. Pour donner suite à cet ambitieux mandat de développement, la communauté internationale a invité les Banques multilatérales de développement (BMD) à intensifier de manière significative leurs activités en mobilisant et en attirant des ressources, passant «de milliards à des milliers de milliards», comme indiqué au cours de la Conférence des Nations Unies sur le financement du développement de juillet 2015.
En 2013, le Conseil d’administration de la BAD a approuvé une Stratégie décennale (SD) pour la période 2013-2022, intitulée « Au cœur de la transformation de l’Afrique », axée sur deux principaux objectifs, à savoir : la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte. Ces objectifs seront poursuivis à travers cinq priorités opérationnelles qui se déclinent comme suit : développement des infrastructures, intégration économique régionale, développement du secteur privé, gouvernance et responsabilisation et qualifications et technologies. La SD met par ailleurs l’accent sur trois domaines d’intérêt particulier qui sont : le genre, les États fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
En septembre 2015, les dirigeants du monde sont convenus d’un ensemble ambitieux d’Objectifs de développement durable (ODD), visant à éradiquer l’extrême pauvreté sur la planète d’ici à 2030. Quelques mois plus tard, la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) tenue à Paris est parvenue à un accord tout aussi ambitieux sur le changement climatique. Pour donner suite à cet ambitieux mandat de développement, la communauté internationale a invité les Banques multilatérales de développement (BMD) à intensifier de manière significative leurs activités en mobilisant et en attirant des ressources, passant «de milliards à des milliers de milliards», comme indiqué au cours de la Conférence des Nations Unies sur le financement du développement de juillet 2015.
Ces ambitions en matière de développement ne seront réalisées que si ces objectifs peuvent être atteints en Afrique. La Banque relève ce défi visant à soutenir la croissance inclusive et la transition vers une croissance verte en intensifiant l’investissement et en mettant l’accent sur cinq grandes priorités, appelées le Top 5 ou en Anglais « High-5 »
Ces cinq domaines prioritaires sont non seulement au cœur de la SD, mais ils sont également intrinsèquement liés aux ODD et aux engagements pris par la communauté internationale en matière de lutte contre le changement climatique, et qui ont été adoptés après l’approbation de la SD. Ces cinq priorités figurent également dans le Programme 2063 pour l’Afrique, élaboré en collaboration avec l’Union africaine (UA). Le graphique 1 illustre le lien entre les ODD, la SD et les cinq grandes priorités.
Malgré la croissance régulière enregistrée par le continent au cours des dix dernières années, 120 millions d’Africains demeurent sans emploi, 42 % de la population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté, qui est de 1,25 dollar par jour et près d’une personne sur quatre, reste sous-alimentée en Afrique subsaharienne. Les inégalités sont également évidentes : six des dix pays du monde où les inégalités sont les plus marquées se trouvent en Afrique et ceux qui pâtissent le plus de cette situation sont les femmes et les jeunes. Certes, l’Afrique est le continent qui émet le moins de carbone, mais il est aussi le plus vulnérable à la variabilité et au changement climatiques. Pour faire en sorte que la croissance soit inclusive, il faudra permettre à un plus grand nombre de personnes, de pays et de régions d’avoir un accès accru aux possibilités économiques et aider le continent à créer les emplois productifs dont il a grand besoin, tout en protégeant les personnes vulnérables. Pour faciliter la transition du continent vers une croissance verte, il faudrait promouvoir des initiatives de développement durable en investissant dans les énergies renouvelables et propres, l’agriculture climato-intelligence et la gestion durable des ressources en eau, entre autres.
Malgré la croissance régulière enregistrée par le continent au cours des dix dernières années, 120 millions d’Africains demeurent sans emploi, 42 % de la population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté, qui est de 1,25 dollar par jour et près d’une personne sur quatre, reste sous-alimentée en Afrique subsaharienne. Les inégalités sont également évidentes : six des dix pays du monde où les inégalités sont les plus marquées se trouvent en Afrique et ceux qui pâtissent le plus de cette situation sont les femmes et les jeunes. Certes, l’Afrique est le continent qui émet le moins de carbone, mais il est aussi le plus vulnérable à la variabilité et au changement climatiques. Pour faire en sorte que la croissance soit inclusive, il faudra permettre à un plus grand nombre de personnes, de pays et de régions d’avoir un accès accru aux possibilités économiques et aider le continent à créer les emplois productifs dont il a grand besoin, tout en protégeant les personnes vulnérables. Pour faciliter la transition du continent vers une croissance verte, il faudrait promouvoir des initiatives de développement durable en investissant dans les énergies renouvelables et propres, l’agriculture climato-intelligence et la gestion durable des ressources en eau, entre autres.