Le directeur général de l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances en RDC (ARCA), Alain Kanyinda, a annoncé le 24 juillet 2024, que le marché congolais des assurances est croissant avec 320 millions USD réalisés en 2023, alors que ces chiffres étaient de 70 millions USD en 2018.
Cette croissance témoigne d’une transformation en profondeur depuis la libéralisation du marché en 2015 et la mise en œuvre des nouvelles régulations en 2018.
Alain Kanyinda, a mis en lumière cette dynamique lors d’une présentation sur les performances du secteur pour les exercices 2021 et 2022. Il a noté que la part de la RDC dans le marché des assurances africain, actuellement à 0,5%, est encore modeste comparée aux leaders du continent, mais elle est en voie de croissance accélérée.
Il a fait savoir qu’en 2022, l’ARCA en République démocratique du Congo a enregistré un volume de primes émises de 287 millions de dollars USD. L’ARCA vise désormais à atteindre un marché réel estimé au moins à 1 milliard USD. Pour ce faire, a-t-il précisé, elle a mis en place une stratégie axée sur 5 piliers, à savoir, la sensibilisation, la digitalisation, le renforcement du cadre réglementaire, la lutte contre l’évasion des primes et le développement des assurances inclusives.
D’ici 2025, l’objectif est de dépasser les 500 millions de dollars de primes émises, avant d’atteindre le seuil du milliard de dollars au plus tard en 2028. « Avec cette dynamique positive, le secteur des assurances en RDC s’affirme comme un levier majeur pour le développement économique du pays » a-t-il poursuivi.
Le continent africain représente 1% soit 74 milliards de dollars du marché mondial des assurances. La République sud-africaine rafle à elle seule 70%, le Maroc, l’Algérie, le Kenya et le Nigeria se partagent 18% et les autres pays africains dont la RDC se partagent les 12% restants, a fait savoir le Dg Kanyinda.
Le secteur congolais suscite désormais un vif intérêt de la part des investisseurs internationaux. Kanyinda a observé une montée en puissance de l’intérêt des investisseurs venus du Kenya, du Ghana, du Niger et même d’Europe, ce qui confirme une tendance positive et une confiance accrue dans le marché congolais. L’ARCA travaille activement à créer un cadre réglementaire favorable pour soutenir ce dynamisme croissant.