Le jeudi 10 octobre 2024, le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, à travers la Direction Générale de l’Énergie (DGE), a officiellement lancé le dispositif national d’audit énergétique obligatoire et périodique. Cette initiative, financée par l’Union européenne et la Coopération allemande, marque un tournant dans la politique énergétique ivoirienne, orientée vers l’efficacité énergétique et la transition écologique.
Lors du lancement, Souleymane Soro, Directeur de Cabinet adjoint au ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, représentant le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a insisté sur l’importance des audits énergétiques. « Ce dispositif n’est pas anodin. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à concilier le développement économique et le respect des engagements environnementaux », a-t-il précisé. Il a également encouragé les entreprises assujetties à respecter les délais impartis pour la réalisation de leurs audits énergétiques.
Ce dispositif, en vigueur depuis 2020 et révisé en avril 2024, impose aux entreprises à forte consommation d’énergie (2 GWH/an pour les industriels) et (1GWH/an pour le secteur tertiaire), de réaliser périodiquement un diagnostic de leurs usages énergétiques. L’objectif est d’identifier les marges d’amélioration, de réduire les consommations inutiles et, à terme, de diminuer les factures d’électricité. Le succès de ce programme repose sur une collaboration étroite avec des partenaires techniques et financiers internationaux telles que l’Union Européenne et la Coopération Allemande.
Maya Schmaljohann, représentante de l’Ambassadeur d’Allemagne, a réaffirmé l’engagement de la Coopération allemande, à travers le projet ProFERE 11, qui continue de soutenir la formation et la certification des auditeurs énergétiques ivoiriens. Ce soutien permettra de renforcer la capacité des entreprises à se conformer aux nouvelles exigences et d’accompagner la transition énergétique.
Ehouman Kalifa, Directeur Général de l’Énergie, a souligné pour sa part que bien que la Côte d’Ivoire dispose d’une production énergétique suffisante pour satisfaire les besoins intérieurs et ceux de certains voisins, il est impératif de promouvoir une gestion rationnelle de l’énergie.
Le lancement de ce dispositif s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur énergétique ivoirien. Il constitue une réponse concrète aux défis environnementaux tout en renforçant la compétitivité des entreprises et la résilience du pays face aux chocs énergétiques. En mettant l’accent sur la maîtrise de l’énergie et le recours aux énergies renouvelables, la Côte d’Ivoire réaffirme son ambition de devenir un acteur majeur de la transition énergétique en Afrique.
SK (avec Sercom)