La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) a officiellement introduit à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), l’emprunt obligataire « GSS BIDC-EBID 6,50% 2024 -2031 ». C’était le 31 octobre 2024, lors d’une cérémonie de première cotation organisée à cet effet à Lomé, au Togo, en présence des acteurs financiers.
Cette opération marque la première cotation à la BRVM d’un instrument de la finance durable, via un Appel Public à l’Épargne (APE). Au terme de cette première cotation, 100 actions ont été échangées au prix de 10.000 FCFA l’action pour une valeur de 1 million FCFA sur le BIDC.08, symbole adopté pour le titre.
Premier du genre dans l’histoire de la BIDC, cet emprunt obligataire vert, lancé en juillet dernier et piloté par un consortium d’arrangeurs, a suscité l’engouement des investisseurs, bouclant en 5 jours au taux de 6,50% l’an sur une période de 7 ans, (avec 2 ans de différé). Les fonds levés, d’une valeur de 70 milliards FCFA correspondent surtout à la troisième et dernière tranche du nouveau cadre de financement de 240 milliards FCFA adopté par l’institution en février 2023.
« Cette opération qui vient d’être admise à la cote de la BRVM est unique, puisqu’il s’agit d’un appel public à l’épargne pour une émission à caractère durable. C’est le tournant que nous avons pris en tant que bourse de soutenir les émissions qui ont un impact sur le développement durable de nos économies » a souligné Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM.
« La BIDC s’est engagée à fournir des solutions financières qui permettent au secteur privé d’appuyer les efforts des gouvernements pour répondre aux demandes des populations tout en promouvant le développement durable » a expliqué le vice-président de la Banque en charge des risques et du contrôle, Mory Soumahoro à l’issue de la cérémonie.
Les ambitions de la BRVM en matière de finance durable s’inscrivent dans un contexte marqué par quatre facteurs majeurs qui, selon l’institution boursière, sont : La vulnérabilité des économies de l’UEMOA, face aux effets négatifs du changement climatique ; L’engagement pris par les bourses africaines lors de la COP 22 pour accompagner les États dans le financement des secteurs publics et privés pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable ; La mise en place par l’AMF UMOA du cadre réglementaire relatif aux émissions des obligations vertes, sociales et durable et la nécessité pour la BRVM d’approfondir davantage son marché obligataire.