Le Sénat nigérian a adopté un projet de loi sur la réforme du secteur des assurances, qui prévoit une forte augmentation du capital minimum requis des compagnies d’assurance et de réassurance. Ce texte abroge les lois précédentes encadrant le secteur et met en place une structure réglementaire fondée sur les risques.
Le texte fixe les nouvelles exigences en capital minimum à 6 milliards FCFA (15 milliards de nairas) pour les compagnies d’assurance non-vie, à 4 milliards FCFA (10 milliards de nairas) pour les assurances-vie, et à 14 milliards FCFA (35 milliards de nairas) pour les compagnies de réassurance.
La Commission sénatoriale des banques, assurances et autres institutions financières a précisé, lors du débat sur le projet de loi, que cette révision à la hausse des exigences en capital a été rendue nécessaire par la dépréciation de la valeur du naira, la hausse de l’inflation ainsi que par la nécessité de lutter contre les sorties de capitaux, liées à la dépendance excessive à l’égard de compagnies d’assurances étrangères et l’obligation de couvrir de nouveaux risques émergents comme la cyberassurance et l’assurance-crédit à la consommation.
« Les différents textes législatifs existants qui portent sur le secteur des assurances ont dépassé le cap des trois décennies et ne sont plus susceptibles de répondre de manière adéquate aux défis contemporains et de soutenir l’innovation dans ce secteur de premier plan », a expliqué le président de la Commission, Mukhail Abiru. « Cette obsolescence juridique a conduit à certaines inefficacités réglementaires dans l’industrie, ce qui a également entravé sa capacité à rivaliser avec succès au niveau mondial », a-t-il ajouté.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Nigeria de se conformer aux standards internationaux. En adoptant des exigences de capital similaires à celles en vigueur sur les marchés développés, le pays se positionne comme un acteur sérieux et fiable. Cela ouvre la porte à des partenariats internationaux et à l’entrée de nouveaux investisseurs sur le marché nigérian. Les compagnies locales pourront également étendre leurs opérations à l’étranger, profitant d’une reconnaissance accrue et de meilleures opportunités de croissance.
Le projet de loi sur la réforme du secteur des assurances sera désormais soumis à la Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement nigérian, pour approbation, avant sa promulgation par le président Bola Tinubu.