Les géants technologiques américains continuent de dominer le monde en 2024, selon une étude de la société de conseil et d’audit EY. Les entreprises Apple, Nvidia et Microsoft occupent les trois premières places du classement des 100 plus grandes entreprises par capitalisation boursière, confirmant la suprématie des États-Unis dans le secteur technologique.
Des capitalisations records pour Apple, Nvidia et Microsoft
Les chiffres publiés par EY sont impressionnants et montrent des niveaux de valorisation jamais atteints : Apple reste la première entreprise mondiale avec une capitalisation boursière de 3,78 trillions de dollars au 31 décembre 2024 ; Nvidia, spécialiste des semi-conducteurs et des technologies IA, arrive en deuxième position avec 3,28 trillions de dollars et Microsoft, le géant du logiciel, complète le podium avec 3,13 trillions de dollars.
Ces entreprises représentent non seulement la puissance technologique américaine, mais aussi leur capacité à innover dans des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle, le cloud computing et les semi-conducteurs. Sur les 100 groupes boursiers les plus valorisés, 24 sont des entreprises technologiques, dont 17 américaines.
« Comme par le passé, c’est surtout le thème de l’intelligence artificielle qui agite les bourses et stimule la performance des entreprises technologiques dans le monde entier », a déclaré Henrik Ahlers, président du directoire d’EY.
Une domination américaine écrasante
L’étude d’EY révèle que les États-Unis contrôlent 62 des 100 plus grandes entreprises mondiales, consolidant leur position dominante sur les marchés financiers mondiaux. Le boom de l’intelligence artificielle (IA) contribue à ce que les Etats-Unis restent incontestés sur le marché boursier.
En revanche, l’Europe est reléguée loin derrière. Aucune entreprise européenne ne figure dans le top 10. Parmi les 100 premières, seules trois entreprises allemandes ont réussi à s’imposer dont SAP, leader mondial des logiciels d’entreprise, Siemens, géant de la technologie industrielle et Deutsche Telekom, acteur majeur des télécommunications.
L’absence européenne dans le top 10 : un signe de faiblesse ?
Cette absence des entreprises européennes parmi les leaders mondiaux soulève des questions sur leur capacité à rivaliser face aux géants américains et asiatiques. L’innovation, l’agilité et les investissements massifs dans des secteurs porteurs comme l’intelligence artificielle ou les technologies vertes semblent manquer à la plupart des entreprises européennes.
« L’Europe est encore dominée par les secteurs industriels traditionnels, qui sont actuellement en pleine transformation et qui doivent en outre faire face à une faible demande mondiale », explique Ahlers. En revanche, l’Europe ne joue qu’un rôle mineur dans l’IA et le secteur numérique en général.
La domination américaine s’explique en partie par la profondeur et la liquidité des marchés financiers aux États-Unis, qui permettent aux entreprises technologiques de lever rapidement des fonds pour financer leur croissance. À cela s’ajoute une culture de l’innovation soutenue par un écosystème dynamique composé de startups, d’investisseurs et d’universités de renom.
Perspectives pour 2025
Avec des valorisations qui continuent de grimper, les géants américains semblent bien partis pour conserver leur domination en 2025. Cependant, des défis se profilent à l’horizon, notamment la régulation accrue des grandes entreprises technologiques et la concurrence croissante des entreprises asiatiques, particulièrement en Chine.
JO avec Tunisie Numérique