La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) de Côte d’Ivoire a annoncé des résultats financiers remarquables pour l’année 2024. En effet, le fonds de pension du secteur privé a réalisé un excédent de 225 milliards FCFA, soit une augmentation considérable par rapport aux 45 milliards enregistrés il y a 10 ans, en 2014.
L’annoncé a été faite le 31 janvier 2025, par le Directeur général de la CNPS, Denis Charles Kouassi, lors de la cérémonie de distinction et d’échange de vœux de nouvel an avec le personnel de l’institution.
Par ailleurs il a révélé que, le solde technique qui représente la différence entre les cotisations et les prestations a plus que triplé, passant de 86 milliards FCFA en 2014 à 297 milliards FCFA en 2024. En outre, le portefeuille global de l’institution, comprenant les actifs monétaire, financier, immobilier et foncier, a connu une forte croissance, passant de 156 milliards FCFA en 2014 à 1438 milliards FCFA en 2024.
Le recouvrement effectif des cotisations sociales a également connu une progression notable, passant de 197 milliards FCFA en 2014 à 466 milliards FCFA en 2024. Cette augmentation témoignage de l’efficacité des actions menées par la CNPS pour sensibiliser les entreprises au paiement des cotisations et pour renforcer les mécanismes de recouvrement.
Concernant les produits financiers de la CNPS, ils sont passés de 2 milliards FCFA en 2014 à 56 milliards FCFA en 2024, avec l’objectif de les porter à 210 milliards FCFA d’ici 2050.
Pour l’avenir, la CNPS prévoit plusieurs réformes, dont la mise en place d’une assurance chômage, un régime de retraite complémentaire par capitalisation et un « plan de logement-retraite », pour que le logement devienne un droit en Côte d’Ivoire. « Nous sommes en train de créer une nouvelle prestation : à l’âge de la retraite, après 60 ans, vous bénéficierez également d’un logement », a souligné le directeur général.
Il a aussi alerté sur les défis à venir liés à la digitalisation et à l’intelligence artificielle, qui entraîneront une diminution du nombre de travailleurs dans la sécurité sociale, et, de ce fait, une réduction des cotisations fondées sur le travail. « Beaucoup de pays cherchent des sources de financement pour faire face à cette problématique. Mais nous, cela fait longtemps que nous avons trouvé une solution », a assuré M. Kouassi.