Mahamoud Ali Youssouf, un diplomate à la tête de l’Union Africaine

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Le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf a été élu président de la Commission de l’Union Africaine (UA) lors du sommet annuel des chefs d’État à Addis-Abeba. Il succède au Tchadien Moussa Faki pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Son élection intervient après un scrutin serré face à Raila Odinga (Kenya) et Richard Randriamandrato (Madagascar), confirmant la volonté des chefs d’État de l’Union de miser sur un diplomate chevronné pour diriger l’institution.

Ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis près de 20 ans, Mahamoud Ali Youssouf s’est forgé une solide réputation sur la scène internationale. Son parcours lui a permis d’acquérir une expertise précieuse dans la gestion des crises et les négociations diplomatiques. À la tête de la Commission de l’UA, il devra relever plusieurs défis majeurs, notamment la consolidation de la paix sur le continent, l’amélioration de la gouvernance de l’Union et l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Il entend aussi défendre une meilleure représentativité du continent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, une revendication de longue date des États africains.

Son élection intervient dans un contexte difficile, marqué par des tensions sécuritaires, des coups d’État militaires et des défis économiques croissants. L’Union Africaine peine à s’imposer comme un acteur influent sur la scène internationale et doit regagner en crédibilité face aux crises qui secouent le continent. Mahamoud Ali Youssouf a conscience des attentes placées en lui et a affiché une ambition claire dès son élection : « L’Afrique doit prendre en main son destin et renforcer ses institutions pour peser sur les décisions mondiales. »

Les premiers mois de son mandat seront déterminants. Entre médiation diplomatique, relance économique et réformes institutionnelles, il devra rapidement poser les bases d’une Union Africaine plus forte et plus influente. Son expérience sera un atout, mais la réussite de son mandat dépendra aussi de sa capacité à mobiliser les États membres et à insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation.

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