Mines au Niger : Un projet d’exploitation du cuivre à Agadez générera 300 emplois et 4 milliards FCFA

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Les autorités du Niger ont annoncé le lancement prochain de l’exploitation industrielle du cuivre dans sa partie nord désertique, pour diversifier la production minière du pays, riche notamment en uranium, et qui est également producteur de pétrole et d’or.

Avec le début de l’exploitation du cuivre, « le Niger poursuit son programme de diversification de la production minière » et « marque son entrée dans le cercle restreint des pays producteurs de ce minerai stratégique », a commenté le gouvernement, assurant que des recherches ont permis la découverte d’un « gisement important de cuivre ».

Un permis d’extraction industrielle a été accordé à la Compagnie Minière de l’Aïr (Cominair SA) pour exploiter un gisement de cuivre à Tabelot et Dabaga, dans la région d’Agadez (nord). Ce projet devrait produire 2 700 tonnes de cuivre par an sur une durée de dix ans et générer 300 emplois directs. La redevance minière devrait rapporter plus de 4 milliards FCFA, ainsi que 575 millions de francs CFA en redevances superficiaires pour l’Etat.

En parallèle, un permis pour une « petite exploitation minière d’uranium » est accordé à une autre société nigérienne, la Compagnie minière de recherche et d’exploitation (Comirex SA) dans la commune rurale de Dannet, située dans le département d’Arlit. La production envisagée est de 300 tonnes par an, sur cinq ans. Cette exploitation créera 94 emplois directs et générera plus de 3,6 milliards FCFA en redevances minières et 114 millions de FCFA en redevances superficiaires pour le pays.

Les compagnies titulaires de ces permis sont des sociétés de droit nigérien appartenant à des nationaux, dont l’État détient respectivement 25 % et 40 % des parts dans le capital. Cette participation publique traduit une volonté politique de maîtriser l’exploitation des ressources naturelles et d’assurer leur bénéfice aux populations.

Conformément aux dispositions de la loi minière et de l’ordonnance n° 2024-34 du 2 août 2024, relative au contenu local, les deux compagnies sont tenues de privilégier les entreprises locales pour la fourniture de biens et services liés à leurs activités.

L’adoption de ces projets de décrets marque un tournant stratégique pour le Niger, qui renforce sa position sur la scène minière internationale tout en veillant à ce que les bénéfices de ces exploitations profitent en priorité à ses citoyens. Avec l’entrée en production du cuivre et la relance de l’exploitation d’uranium, le Niger s’engage résolument sur la voie du développement économique et de la souveraineté nationale.