Developpement : L’Afrique finance son futur

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En marge du Sommet de l’UA, dirigeants et experts ont plaidé pour un financement africain du développement, misant sur les ressources locales et des partenariats.
En marge du Sommet de l’UA, dirigeants et experts ont plaidé pour un financement africain du développement, misant sur les ressources locales et des partenariats.

En marge du 38e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, un petit-déjeuner présidentiel a réuni chefs d’État et leaders économiques le 27 février 2025. Organisé avec l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI), l’événement visait à mobiliser des capitaux africains pour l’Agenda 2063, le blueprint du développement continental.

Le président ghanéen John Dramani Mahama a ouvert les débats. Objectif : réduire la dépendance aux financements étrangers. « Nous ne pouvons plus compter sur des mécanismes externes qui ignorent nos priorités », a-t-il affirmé, prônant des partenariats public-privé et l’usage des ressources locales.

Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a proposé quatre leviers : renforcer les banques africaines, alléger la dette, mobiliser les 250 milliards de dollars des fonds de pension et dynamiser le commerce. Ses idées ont cadré les échanges.

Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission de l’UA, a salué une Afrique en mutation. Elle appelle les investisseurs à saisir cette « nouvelle frontière ». Les chiffres parlent : un déficit de 53 millions de logements à combler, soit 1 300 milliards de dollars à investir.

Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a poussé l’action collective. « Un pont entre les deux Congo ? 500 millions de dollars suffisent », a-t-il lancé, soulignant le rôle clé de l’AAMFI. Autre exemple : 1 à 2 milliards pour des chemins de fer transafricains.

Les annonces ont fusé. Afreximbank déploie 5 milliards via son Fonds africain pour la transformation du commerce. Shelter Afrique attaque le logement avec un fonds catalytique. Donald Kaberuka, haut représentant de l’UA, a insisté sur la solidarité face à la dette.

Ce dialogue change la donne. L’Afrique ne tend plus la main : elle bâtit son avenir avec ses propres moyens, cap sur 2063.

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