
Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) a récemment lancé une alerte importante concernant plusieurs programmes immobiliers en circulation dans le Grand Abidjan, qui suscitent des préoccupations en raison de leur absence d’agrément préalable. Par conséquent, les autorités compétentes appellent à la prudence face à ces projets, qui incluent notamment « La Cité des Milliardaires », un programme lancé par la société NYCE GROUP dans la commune de Bonoua, ainsi que quatre autres programmes de la Société Nationale de Logements (SONALO) dans divers quartiers d’Abidjan, notamment Angré Djorogobité, Angré Bessikoi, Angré Extension à Cocody, et Port-Bouët.
Ces zones d’Abidjan, en forte croissance et bénéficiant d’une demande croissante en logements, sont devenues des destinations privilégiées pour les investisseurs. Cependant, l’essor rapide du secteur immobilier, couplé à l’absence de régulation stricte sur certains programmes, génère un climat d’incertitude qui peut exposer les investisseurs et les futurs acquéreurs à des risques considérables. Le MCLU précise dans son communiqué que ces programmes ne figurent pas dans ses bases de données d’agrément et, par conséquent, les entreprises responsables de leur publicité et commercialisation n’ont pas respecté les procédures légales en vigueur.
Le ministère souligne qu’aucun agrément préalable n’a été attribué à ces programmes pour leur publicité et commercialisation, ce qui les rend non conformes aux normes régissant le secteur immobilier en Côte d’Ivoire. « Aucun agrément préalable à toute publicité et à toute commercialisation de ces programmes immobiliers n’apparaît dans notre base de données », indique clairement le communiqué du MCLU. Cette situation a de lourdes implications, non seulement pour les investisseurs qui pourraient être induits en erreur, mais aussi pour les citoyens qui risquent de se retrouver dans des projets non réglementés, exposant ainsi leur investissement à des risques financiers considérables.
Face à cette problématique, le MCLU invite donc la population à faire preuve de vigilance avant de s’engager dans tout projet immobilier. Il recommande vivement aux investisseurs potentiels de prendre contact avec les services compétents du ministère pour vérifier la légalité de tout programme immobilier avant de souscrire à une offre. Le site officiel du ministère (www.construction.gouv.ci) propose des informations actualisées sur les promoteurs agréés et les projets conformes aux normes. Ce mécanisme de vérification vise à protéger les citoyens contre des pratiques potentiellement frauduleuses et à garantir la fiabilité des projets immobiliers dans le pays.
En outre, le MCLU dénonce les pratiques de certaines entreprises qui, malgré l’absence d’agrément, continuent de diffuser des publicités mensongères sur les réseaux sociaux et via des panneaux publicitaires. Ces actions, jugées contraires aux régulations du secteur, exposent leurs auteurs à des sanctions sévères, conformément aux lois en vigueur. Le ministère appelle ainsi les professionnels de l’immobilier à respecter scrupuleusement les normes établies afin d’éviter des dérives qui pourraient ternir la réputation du secteur et compromettre sa croissance.
Le marché immobilier d’Abidjan, en plein essor, constitue un secteur clé pour l’économie ivoirienne, mais il doit être régulé avec rigueur pour garantir des infrastructures de qualité et une protection efficace des investisseurs. L’ampleur des risques associés à des programmes non agréés souligne l’importance d’un contrôle renforcé et d’une vigilance accrue de la part des autorités et des citoyens. Le MCLU, en agissant contre ces pratiques illégales, cherche à assurer un développement durable du secteur immobilier, dans le respect des normes et des attentes des citoyens.
En définitive, le MCLU rappelle que l’expansion du marché immobilier, bien qu’indispensable pour répondre à la demande de logements à Abidjan, doit s’accompagner d’un cadre réglementaire solide afin de protéger les investisseurs et la population. Dans un contexte où l’attractivité de la capitale économique attire de plus en plus d’acteurs privés, la prudence reste de mise pour éviter les pièges potentiels liés à des programmes non agréés.