Sénégal : La SFI veut injecter 44,6 millions $ pour développer la finance islamique

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La Société financière internationale (SFI) envisage de mettre en place une facilité de crédit islamique non garantie d’un montant maximum de 40 millions d’euros (44,6 millions $) en faveur de la Banque islamique du Sénégal (BIS). L’information a été révélée via une note de la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé.

Cet investissement proposé sur une durée maximale de 5 ans, est assortie d’une période de grâce de 2 ans. Ces fonds permettront à la Banque d’offrir des financements conformes à la charia aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises qui peinent à accéder aux services bancaires traditionnels.

En complément, la BIS sera accompagnée dans le renforcement de son cadre de gestion des risques, afin de garantir la viabilité à long terme de ses opérations et sa capacité à croître de manière durable dans un environnement financier en constante évolution.

Ce financement, en attente d’approbation par le conseil d’administration de la SFI (prévu pour le 9 mai 2025), constitue une opportunité unique de renforcer l’inclusion financière des MPME mal desservies au Sénégal, pays où la finance islamique reste sous-développée malgré une population musulmane de 96 %.

Par ailleurs, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, plus de 98% du tissu économique est constitué de PME. Mais, celles-ci n’accèdent qu’à 9% des crédits disponibles, du fait notamment de la frilosité du système bancaire.

Dans son Programme pour le financement massif et sécurisé des PME/PMI, le Sénégal compte augmenter l’encours de crédit accordé par les institutions financières aux PME/PMI de 600 milliards FCFA (1,03 milliard $) en 2024 à 3000 milliards FCFA en 2028. Si l’investissement de la SFI est validé, il devrait contribuer à la réalisation de cet objectif.

La BIS est particulièrement active dans le financement Mourabaha, un produit conforme à la charia largement proposé par les banques islamiques à l’échelle mondiale. Elle offre aux MPME des outils financiers alternatifs conformes aux principes islamiques, censés stimuler une croissance inclusive, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture et le commerce.

JO avec Agence ecofin