Les autorités béninoises ont dévoilé la liste des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) qui ont obtenu le « label startup » pour les trois prochaines années. Au nombre de 15, elles ont été sélectionnées parmi 95 MPME opérant dans les secteurs du numérique, de la santé, du tourisme, de l’agriculture et de la technologie.
« Après une vérification de l’éligibilité et de la complétude des dossiers par le secrétariat permanent du comité technique de labellisation, 20 dossiers ont été retenus et engagés dans un processus d’évaluation mené par ledit comité. A l’issue du processus d’évaluation des candidatures, 15 micros, petites et moyennes entreprises se sont vu octroyer le label startup pour les trois prochaines années », relève le communiqué publié par le ministère béninois du Numérique et de la Digitalisation.

Cette sélection fait suite à un appel à candidatures lancé du 2 au 12 décembre 2024 à l’intention des MPME béninoises souhaitant obtenir le « label startup ». L’attribution de ce label s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du décret n°2023-095 du 22 mars 2023. Les autorités prévoient un traitement spécifique pour les entreprises labellisées, afin de favoriser leur développement dans un environnement adapté.
Les avantages de la labellisation en droit béninois des startups tiennent à ce que les MPME labellisées « startup » bénéficient d’un régime fiscal incitatif spécifique, prévu dans le chapitre 8 du Code général des impôts. En outre, ces entreprises peuvent solliciter ou bénéficier de l’accompagnement des structures étatiques compétentes, telles que l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations et de la Direction des Relations économiques et commerciales internationales du ministère des Affaires étrangères, pour la promotion de leurs produits et ou services à l’international. Elles peuvent également solliciter des facilités quant aux formalités douanières à accomplir lors des opérations d’importation liées au prototypage dans un délai de 30 jours après requête.
Selon le code général des impôts en vigueur au Bénin, elles « bénéficient de l’exonération de l’impôt sur les sociétés et du versement patronal sur les salaires pendant les deux premières années d’activités et d’une réduction de 50% des mêmes impôts au titre de la troisième année ». Le but est de stimuler l’innovation, la création d’emplois et d’inciter les investisseurs à miser sur les startups béninoises.
A moyen terme, la mise en place du « label start-up » pourrait stimuler l’émergence d’un vivier de start-up compétitives sur le plan régional, voire continental, et renforcer l’attractivité du Bénin en tant que hub de l’innovation en Afrique de l’Ouest. Des pays comme le Sénégal, le Rwanda ou encore la Tunisie ont mis en place des dispositifs similaires pour faire émerger leur écosystème start-up.