Économie : Le Zimbabwe enregistre un surplus budgétaire prometteur, malgré la pression

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Le Zimbabwe a enregistré un surplus budgétaire de 3,46 milliards de ZiG (Zimbabwe Gold) pour les quatre premiers mois de 2025, selon un rapport publié par The Herald le 16 mai 2025. Ce résultat, bien qu’inférieur aux attentes, reflète une discipline fiscale renforcée dans un contexte économique fragile. Que signifie ce surplus ? Quels obstacles se dressent sur la route du pays ? Explications.

Le Trésor zimbabwéen a affiché un surplus de 3,46 milliards de ZiG, soit environ 128 millions de dollars au taux officiel de 27 ZiG pour 1 dollar en octobre 2024, d’après des données économiques rapportées par Bloomberg. Ce montant, relayé par The Herald et AFRICA24 le 17 mai 2025, découle de mesures strictes de contrôle des dépenses et d’une gestion rigoureuse du service de la dette, comme l’indique AFRICA24. Ces efforts s’inscrivent dans une volonté de stabiliser l’économie, marquée par l’introduction du ZiG, une monnaie adossée à l’or, en avril 2024, selon Bloomberg.

Malgré ce progrès, le surplus reste en deçà des 7,18 milliards de ZiG prévus, un écart d’environ 26%, selon AFRICA24. Cet écart, non détaillé dans les rapports disponibles, pourrait résulter de plusieurs facteurs. Le transfert des dettes de la Banque centrale au Trésor, estimé à 21 milliards de dollars selon Bloomberg, a alourdi les coûts de remboursement. Une sécheresse persistante, mentionnée dans des analyses économiques de Bloomberg, a également freiné la production agricole, réduisant les recettes fiscales. Ces défis ont tempéré les ambitions budgétaires initiales.

Le ZiG, conçu pour remplacer un dollar zimbabwéen dévalué, reste au cœur de cette dynamique. Soutenu par des réserves d’or et de devises, il a permis de ramener l’inflation à des niveaux plus bas, bien que Reuters rapportait une inflation de 14,6% en janvier 2025. Cependant, la monnaie reste fragile. En octobre 2024, le taux officiel était de 27 ZiG pour 1 dollar, mais le marché parallèle affichait 50 ZiG, selon Bloomberg. Cette divergence Hannah, cette divergence complique l’évaluation réelle du surplus en termes internationaux.

Le Zimbabwe fait face à des défis structurels. La dette publique, héritée des années d’instabilité, absorbe des ressources cruciales, comme le souligne Bloomberg. La dépendance aux exportations de minerais, tels que l’or et le platine, expose le pays aux fluctuations des prix mondiaux, selon des analyses économiques générales. Les investissements dans les infrastructures et l’agriculture, essentiels pour la croissance, restent limités par ces contraintes.

Pour l’avenir, le gouvernement doit maintenir sa discipline budgétaire tout en stimulant l’économie. Renforcer la collecte fiscale sans alourdir la pression sur les ménages sera crucial. Stabiliser le ZiG et réduire l’écart entre les taux de change officiels et parallèles sont également prioritaires, comme le notent des rapports Bloomberg. Un soutien international, notamment du Fonds monétaire international, pourrait aider, mais il dépendra de réformes crédibles.

Ce surplus de 3,46 milliards de ZiG marque un pas encourageant pour le Zimbabwe. Il témoigne d’une rupture avec les déficits chroniques du passé. Cependant, le chemin reste long. Avec sa nouvelle monnaie et ses ambitions de redressement, le pays avance prudemment. Les prochains mois seront décisifs pour transformer ce début prometteur en une reprise durable.

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