West African Resources (WAF), acteur clé de l’or en Afrique de l’Ouest, franchit un tournant stratégique au deuxième trimestre 2025. Alors que son nouveau projet Kiaka entre en production, la mine de Sanbrado continue d’afficher une performance solide, assurant à la société une position de force sur le marché aurifère régional.
Sanbrado : une production robuste malgré une transition importante
Au cœur des opérations de WAF, la mine de Sanbrado, au Burkina Faso, a produit 45 611 onces d’or au cours du trimestre, un chiffre qui s’inscrit dans la continuité de sa trajectoire de croissance. L’exploitation à ciel ouvert a livré 409 000 tonnes de minerai à une teneur de 0,9 gramme par tonne, générant près de 12 000 onces d’or. La mine souterraine M1S, quant à elle, a extrait 153 000 tonnes à une teneur nettement plus élevée de 6 grammes par tonne, produisant ainsi plus de 29 000 onces d’or.
Cette baisse de 13% de la production souterraine par rapport au trimestre précédent s’explique par une diminution de la teneur extraite, compensée en partie par une légère augmentation des volumes minés. Par ailleurs, le prestataire African Mining Services (AMS), responsable de l’exploitation à ciel ouvert, a quitté le site fin avril, laissant la place à WAF qui s’apprête à reprendre directement les opérations à ciel ouvert et au gisement de Toega d’ici la fin du troisième trimestre 2025. Cette transition marque un changement important dans la gestion des activités minières et devrait permettre à l’entreprise d’optimiser ses coûts et son contrôle opérationnel.
Le traitement du minerai broyé s’est déroulé avec efficacité : 830 000 tonnes ont été traitées à une teneur moyenne de 1,9 gramme par tonne, avec un taux de récupération élevé de 92,2%. La production cumulée depuis le début de l’année atteint 95 644 onces d’or, bien que la production trimestrielle ait diminué de 9% par rapport au trimestre précédent, en raison d’un arrêt programmé de l’usine et d’une légère baisse de la teneur et de la récupération.
Malgré ces ajustements, Sanbrado reste sur la trajectoire pour atteindre son objectif annuel, avec une production prévue entre 190 000 et 210 000 onces en 2025, à un coût de maintien inférieur à 1 350 dollars l’once. Ces performances confirment la solidité et la rentabilité de ce centre d’exploitation.
Kiaka : un nouveau géant aurifère en marche
En parallèle, le projet Kiaka entre pleinement en phase opérationnelle. L’exploitation à ciel ouvert progresse comme prévu, avec près de 945 000 tonnes de minerai stockées sur la plateforme ROM à une teneur de 0,6 gramme par tonne, prêtes à être traitées. La première coulée d’or est intervenue dès juin 2025, un jalon majeur qui symbolise le lancement officiel de la production.
L’usine de traitement de Kiaka a démontré un fonctionnement fiable lors de sa mise en service, avec un débit stable et des récupérations métallurgiques supérieures aux attentes. L’intensification de l’activité est attendue au troisième trimestre, notamment avec la mise en service de l’alimentation électrique complète, qui devrait permettre d’augmenter significativement la capacité de traitement.
Les projections pour Kiaka restent ambitieuses, avec une production annuelle estimée entre 100 000 et 150 000 onces d’or pour l’année 2025. Ce projet, reconnu pour sa longue durée de vie et ses coûts d’exploitation compétitifs, s’inscrit comme un moteur essentiel de croissance pour WAF.
Perspectives et positionnement stratégique
Richard Hyde, président-directeur général de West African Resources, a résumé ce moment charnière en déclarant que le deuxième trimestre est une période de transformation majeure pour la société. Avec le lancement opérationnel de Kiaka et la poursuite d’une production fiable à Sanbrado, WAF avance avec confiance vers ses objectifs annuels.
Ces résultats illustrent aussi la montée en puissance de West African Resources sur la scène aurifère africaine. En combinant une exploitation efficace de Sanbrado avec la montée en production rapide de Kiaka, la société renforce sa capacité à générer des flux de trésorerie solides et à pérenniser ses activités dans un environnement de marché mondial souvent volatil.
Au-delà des chiffres, cette dynamique positionne West African Resources comme un acteur incontournable du secteur minier ouest-africain, contribuant à l’essor économique du Burkina Faso et à la valorisation durable de ses ressources naturelles.