Le Ghana vient de marquer une avancée décisive dans la gestion de sa dette publique. Ce 29 janvier 2025, le pays a obtenu la signature d’un protocole d’accord (MoU) par 25 créanciers internationaux, une étape clé dans le cadre de la restructuration de sa dette, visant à alléger un fardeau financier qui pèse lourdement sur l’économie nationale.
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances, Dr Cassiel Ato Baah Forson, a souligné que cet accord représente « une étape importante pour l’équipe » et marque une réalisation majeure dans le parcours du pays vers une gestion plus durable de sa dette. Il a précisé que le protocole d’accord, conclu avec les créanciers officiels en juin dernier, est désormais entièrement ratifié.
Cette restructuration intervient dans un contexte d’endettement élevé et s’inscrit dans une stratégie visant à ramener le ratio de la dette par rapport au PIB à moins de 55 % d’ici 2028. Le gouvernement ghanéen s’engage également à réduire le poids du service de la dette, avec un objectif de moins de 18 % des recettes publiques dès 2028. Ces mesures visent à restaurer la confiance des investisseurs et à stimuler la croissance économique du pays, qui a été fragilisée par des années de dettes insoutenables.
Bien que 93 % du processus de restructuration ait été mené à bien, la dernière phase, impliquant les créanciers commerciaux, reste en négociation. « Nous espérons progresser dans les prochaines semaines », a déclaré Dr Forson, évoquant les discussions futures et soulignant la nécessité d’assurer un traitement équitable entre tous les créanciers, selon les principes de la clause des créanciers les plus favorisés.
Ce protocole, soutenu par des acteurs clés comme la Chine et la France, ouvre également la voie à la relance économique à travers un ambitieux programme de réformes. Le ministre a conclu en affirmant : « Célébrons-le, car c’est le plus important », soulignant que cette avancée est un tournant pour l’avenir économique du Ghana.
Cette restructuration de la dette, bien qu’encore incomplète, constitue un pas fondamental pour la stabilité financière du Ghana et prépare le terrain pour une croissance économique plus forte, plus résiliente et plus inclusive à long terme.
