Mines : Le gouvernement malien et Robex scellent un nouveau partenariat

37
339
Assimi Goita, le président de la Transition malienne
Assimi Goita, le président de la Transition malienne

Le 12 février 2025, le Conseil des ministres du Mali a adopté une nouvelle convention d’entente entre l’État malien et la société Ressources Robex Inc., marquant ainsi un tournant dans la réorganisation du secteur minier malien. Ce partenariat s’inscrit dans un cadre plus large de réformes visant à renforcer la position de l’État dans les projets d’exploitation minière, tout en maximisant les bénéfices économiques pour la population malienne.

Ce partenariat intervient après plusieurs mois de négociations fructueuses, notamment avec la signature d’un protocole d’accord le 12 septembre 2024. Ce dernier a permis à l’État malien de revoir sa participation dans les sociétés minières opérant sur son territoire. Ces démarches s’inscrivent dans la réforme introduite par le Code minier de 2023, qui vise à améliorer la gestion des ressources naturelles du pays, et à garantir une plus grande sécurité financière pour l’État.

L’un des aspects les plus notables de cet accord réside dans la transformation des parts détenues par l’État en actions non diluables. Concrètement, cela signifie que même en cas d’émissions d’actions supplémentaires par les sociétés minières, l’État conservera ses parts initiales. Ce mécanisme protège ainsi l’État malien d’une dilution de sa participation et assure une priorité dans le versement des dividendes, avant ceux des autres actionnaires. Un tel dispositif renforce la capacité de l’État à générer des revenus durables à partir de ses ressources minérales, principalement l’or, dont le Mali est l’un des plus grands producteurs en Afrique.

Cette évolution témoigne de la volonté des autorités maliennes de mieux gérer les retombées économiques du secteur minier, secteur clé de l’économie nationale, en pleine révision de ses règles. Le gouvernement malien cherche à répondre aux attentes croissantes des citoyens qui espèrent voir une part plus importante des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles redirigée vers des projets de développement durable pour le pays. Une gestion plus transparente et plus équitable des mines pourrait ainsi contribuer à la stabilité économique à long terme.

Le Mali, riche de son sous-sol aurifère, se trouve à un moment stratégique de son développement économique. Alors que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest révisent leurs législations minières pour mieux répartir les retombées économiques des ressources, l’adoption de cette nouvelle convention avec Robex place le pays sur la voie de la révision des pratiques anciennes et du renforcement de la gouvernance minière. L’objectif est de faire en sorte que les bénéfices des ressources naturelles profitent davantage à la population et à l’économie locale.

Le partenariat entre le gouvernement malien et Robex représente également une avancée significative pour la stabilisation de l’économie nationale, en diversifiant les sources de revenus. L’adoption de ces réformes devrait permettre au secteur minier de jouer un rôle central dans le développement socio-économique du Mali, en transformant les ressources minières en moteur de croissance durable.

« Je tiens à remercier Leurs Excellences, le Ministre des Mines, le Ministre de l’Économie et des Finances et toutes les parties concernées pour les discussions constructives de ces derniers mois et nous sommes impatients de travailler aux côtés du gouvernement malien », a déclaré Matthew Wilcox, directeur général et administrateur de Robex, lors d’un communiqué officiel. Sa déclaration marque l’engagement de l’entreprise dans ce partenariat qui, espère-t-on, profitera à la fois à l’État malien et aux communautés locales, tout en consolidant la position de Robex sur le marché minier africain.

Cette nouvelle collaboration pourrait constituer un modèle pour d’autres pays de la région, en matière de gestion des ressources naturelles et de relations entre États et entreprises minières. Les Maliens attendent de ce partenariat des retombées concrètes sur le terrain, sous forme de nouveaux projets de développement, d’emplois, et de services publics renforcés grâce à l’exploitation équitable de leurs ressources minières.

37 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici