Mines / Niger : Global Atomic trouve de nouveaux soutiens financiers malgré les tensions américaines

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Mine d'uranium au Niger
Mine d'uranium au Niger

Depuis le retour annoncé de Donald Trump à la Maison-Blanche, les marchés financiers réagissent avec prudence, notamment dans le secteur des ressources stratégiques comme l’uranium. Pour Global Atomic, qui développe la mine de Dasa au Niger, cette volatilité complique l’accès aux financements en provenance des États-Unis. Toutefois, l’entreprise canadienne explore de nouvelles alternatives pour sécuriser son projet, attirant l’intérêt d’investisseurs internationaux.

Global Atomic, cotée à la Bourse de Toronto, travaille depuis plusieurs mois à structurer le financement de Dasa, l’un des plus grands projets d’uranium en Afrique. Mais l’évolution de la politique énergétique américaine ralentit ces démarches. « Nous observons un changement d’attitude des banques américaines vis-à-vis du financement des projets d’uranium à l’étranger, malgré nos accords de vente avec des services publics américains », explique Stephen Roman, PDG de Global Atomic.

L’entreprise a pourtant déjà sécurisé des contrats pour 8,8 millions de livres d’uranium sur les sept premières années d’exploitation, soit l’équivalent de près de 22% de la consommation annuelle d’uranium du Canada. Cette garantie commerciale constitue un atout de taille pour rassurer d’éventuels investisseurs.

Face aux incertitudes liées au marché nord-américain, Global Atomic a profité de l’édition 2025 de la conférence African Mining Indaba, au Cap, pour diversifier ses partenaires financiers. L’événement a permis à l’entreprise d’engager des discussions avancées avec des fonds d’investissement spécialisés dans les ressources naturelles, notamment en Europe et en Asie.

Par ailleurs, le gouvernement nigérien affiche son soutien total au projet. « Nous considérons Dasa comme un levier stratégique pour notre industrie minière et nous n’avons aucune intention de nationaliser cette exploitation », a déclaré le ministre des Mines, Mahaman Abarchi. Ce positionnement pourrait rassurer des investisseurs encore hésitants, dans un contexte où plusieurs pays africains renforcent leur contrôle sur les ressources minières.

Tandis que les négociations financières se poursuivent, Global Atomic maintient le cap sur les travaux de développement du site. L’usine de traitement est en cours de construction et plusieurs équipements clés ont déjà été livrés. Un camp de construction est également partiellement opérationnel, permettant d’accélérer le déploiement des infrastructures.

L’entreprise ambitionne de boucler son plan de financement d’ici la fin du premier trimestre 2025. Si les discussions avec les investisseurs aboutissent, Dasa pourrait entrer en production dès 2026, renforçant ainsi la position du Niger sur le marché mondial de l’uranium. Malgré l’incertitude des financements américains, Global Atomic s’adapte en multipliant ses options stratégiques. Entre la diversification de ses investisseurs et le soutien affirmé du gouvernement nigérien, le projet Dasa conserve de solides arguments pour séduire des partenaires financiers.

L’issue des négociations en cours sera déterminante pour l’avenir du projet. Mais une chose est sûre : avec une demande en uranium en forte hausse, Dasa représente une opportunité que le marché ne pourra pas ignorer longtemps.

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