La BAD et Interpol unissent leurs forces contre la criminalité financière en Afrique

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Chaque année, l’Afrique perd près de 90 milliards de dollars à cause de la criminalité financière. Ces fonds détournés privent les États de ressources essentielles pour l’éducation, la santé et les infrastructures. Face à cette menace croissante, la Banque africaine de développement (BAD) et Interpol ont scellé un partenariat inédit pour renforcer la lutte contre la fraude et la corruption sur le continent.

L’accord, signé à Abidjan par Akinwumi Adesina, président de la BAD, et Valdecy Urquiza, secrétaire général d’Interpol, marque une première pour une institution multilatérale de développement. Il prévoit un renforcement des capacités d’enquête, le partage d’expertise et la mise en place de stratégies préventives contre les nouvelles formes de criminalité financière.

« En unissant nos forces à celles d’Interpol, nous renforçons notre capacité à aider les pays africains à mettre en place des systèmes solides de lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption », a déclaré Adesina.

Une menace en constante évolution

Avec la numérisation des transactions, la cybercriminalité est devenue une préoccupation majeure. Selon Interpol, les escroqueries par e-mail, le phishing et les détournements de fonds en ligne se multiplient, mettant en péril l’économie numérique africaine. Ce partenariat permettra d’affiner la détection de ces fraudes et de mieux protéger les flux financiers du continent.

Pour Valdecy Urquiza, cette coopération est essentielle : « La corruption et la criminalité financière comptent parmi les plus grands obstacles au développement économique et social en Afrique. » En renforçant leur collaboration, la BAD et Interpol espèrent sécuriser les financements destinés au développement et garantir qu’ils atteignent leurs bénéficiaires légitimes.

Un engagement renforcé pour la transparence

Reconnue comme l’une des institutions financières les plus transparentes au monde, la BAD réaffirme avec cet accord sa tolérance zéro face à la corruption. Elle prévoit de renforcer les dispositifs de contrôle, notamment en matière de connaissance du client et de diligence raisonnable, afin de mieux traquer les flux illicites.

Ce partenariat pourrait servir de modèle à d’autres institutions financières cherchant à sécuriser leurs investissements en Afrique. Il illustre surtout une volonté claire : faire de la lutte contre la criminalité financière une priorité absolue pour le développement du continent.

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