Apple : la fin du cryptage fort menace l’Afrique

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Apple a retiré son outil de protection avancée des données (ADP) au Royaume-Uni après une demande du gouvernement britannique d’accéder aux données cryptées des utilisateurs. Refusant de compromettre sa sécurité, l’entreprise a supprimé cette option. Cette décision, prise en février 2025, pourrait influencer les utilisateurs en Afrique.

Sur le continent, iCloud est largement utilisé. Sans ADP, les fichiers stockés – photos, messages, documents – ne sont plus entièrement cryptés. Apple peut y accéder, tout comme les autorités avec un mandat. Dans des pays comme le Nigeria ou le Kenya, où la surveillance numérique augmente, cela préoccupe.

« Nous n’avons jamais construit de porte dérobée pour aucun de nos produits, et nous ne le ferons jamais », a déclaré Apple, selon la BBC. Cette position protège leur principe, mais expose les données. Au Nigeria, par exemple, les entrepreneurs utilisant iCloud pour des documents professionnels pourraient craindre des fuites.

En 2023, Apple détenait 7% du marché des smartphones au Nigeria, selon Counterpoint Research. En Afrique du Sud, sa part atteignait 15% la même année. Si la confiance diminue, des alternatives comme Google Drive ou Safaricom, un service kényan, pourraient gagner du terrain. Safaricom, déjà actif dans le cloud, a vu ses revenus croître de 13% en 2023, d’après son rapport annuel.

Pour l’instant, ADP reste disponible hors du Royaume-Uni. Mais si des gouvernements africains exigent un accès similaire, Apple devra décider : céder ou limiter encore sa sécurité. Des ONG comme Paradigm Initiative, une organisation nigériane défendant les droits numériques, surveille ces enjeux. Les utilisateurs africains, eux, doivent se demander si leur vie privée tiendra face à ces pressions.

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