La Chine dévoile un projet d’envergure : établir des usines de véhicules électriques (VE) au Nigéria. Annoncé par l’ambassadeur chinois, Yu Dunhai, le 18 mai 2025, ce plan vise à renforcer les liens économiques bilatéraux, selon The Sun Nigeria, Daily Nigerian, Channels TV, Sahara Reporters et VEO News. Au cœur de l’initiative : l’exploitation des minéraux solides nigérians, indispensables aux batteries des VE.
Un levier pour l’économie nigériane
Première économie africaine, le Nigéria repose largement sur ses exportations pétrolières. Face à la volatilité des prix du brut, la diversification est une priorité. Les usines de VE pourraient créer des milliers d’emplois directs et indirects, stimuler l’industrialisation et intégrer le pays dans la chaîne mondiale des technologies vertes. Les détails – sites, calendrier, investissements – restent flous, mais l’annonce suscite un vif débat local.
Les minéraux, clé du partenariat
Le Nigéria regorge de minéraux comme le lithium et le cobalt, cruciaux pour les batteries. « Ces ressources sont un atout stratégique », a déclaré l’ambassadeur chinois, selon Channels TV. La Chine, premier fabricant mondial de VE, cherche à sécuriser son approvisionnement tout en soutenant une exploitation responsable. Ce projet pourrait dynamiser un secteur minier nigérian, qui contribue à moins de 1% du PIB, mais les défis réglementaires et logistiques persistent.
Une coopération sino-nigériane renforcée
La Chine, déjà investisseur majeur dans les chemins de fer et ports nigérians, voit dans ce projet une nouvelle étape. Il répond à la demande croissante de VE en Afrique, où le marché pourrait croître de 20% d’ici 2030, selon des estimations régionales. Mais des questions émergent : le Nigéria sera-t-il un partenaire équitable ou un simple fournisseur de matières premières ? Certains analystes locaux appellent à des garanties pour maximiser les retombées.
Opportunités et obstacles
Si le projet se concrétise, il pourrait transformer le paysage économique. Avec un chômage touchant 40% des jeunes, les usines offriraient des opportunités d’emploi et de formation. Mais le Nigéria doit surmonter des défis majeurs : un réseau électrique instable et une gestion minière souvent opaque. Une gouvernance transparente sera cruciale pour éviter les pièges de l’ère pétrolière.
Un avenir à écrire
Relayée par la presse locale, cette annonce place le Nigéria à un carrefour. Le pays peut-il devenir un hub africain des VE, ou restera-t-il un maillon secondaire dans la stratégie chinoise ? Les Nigérians attendent des engagements concrets. Une chose est sûre : ce projet marque une ambition audacieuse pour l’économie verte africaine.