Le gouvernement ivoirien poursuit sa stratégie de valorisation de son potentiel aurifère. Réuni en Conseil des ministres le 2 juillet 2025, l’exécutif a validé l’attribution de deux nouveaux permis de recherche minière à des sociétés privées dans plusieurs régions du pays.
C’est une nouvelle étape dans l’intensification des explorations aurifères en Côte d’Ivoire. Deux décrets ont été adoptés lors du Conseil des ministres tenu au Palais présidentiel, sous la présidence d’Alassane Ouattara. Ils accordent des permis de recherche d’or à GLOBAL INDUSTRIES SARL et RAMPAGE EXPLORATION SARL. Ces autorisations sont valables pour une durée de quatre ans.
La première société, GLOBAL INDUSTRIES SARL, est désormais autorisée à prospecter dans les départements d’Abengourou, d’Akoupé et d’Arrah, situés dans l’Est du pays. Quant à RAMPAGE EXPLORATION SARL, elle concentrera ses recherches dans les zones de Mankono et de Kounahiri, dans le Centre-Nord.
Selon le communiqué du Conseil, ces permis ont été attribués « conformément aux conditions techniques et environnementales requises », ce qui laisse entendre une exigence de conformité aux normes de l’État, notamment en matière de protection de l’environnement, de responsabilité sociale des entreprises, et de faisabilité géologique.
La délivrance de ces permis s’inscrit dans un contexte où le secteur minier, notamment aurifère, connaît une croissance soutenue en Côte d’Ivoire. Le pays est devenu l’un des nouveaux pôles d’attraction pour les compagnies minières, grâce à un sous-sol encore largement sous-exploré et à une législation jugée favorable aux investisseurs. D’après les données du Ministère des Mines, l’or est aujourd’hui l’un des premiers produits d’exportation après le cacao.
Le choix des zones concernées n’est pas anodin. Les départements d’Abengourou et d’Akoupé, à l’est, sont situés à proximité de gisements déjà identifiés. Dans la région de Mankono, des découvertes aurifères ont déjà donné lieu à l’exploitation industrielle, notamment par des groupes canadiens et australiens.
Toutefois, si l’attribution de permis de recherche est une première étape, elle ne garantit pas nécessairement une exploitation minière à terme. Les sociétés devront démontrer, au cours des quatre années à venir, l’existence de gisements exploitables économiquement et techniquement. En cas de résultats probants, elles pourront alors solliciter un permis d’exploitation, qui leur permettrait de passer à l’étape de production industrielle.
Ces décisions traduisent la volonté du gouvernement ivoirien de continuer à faire de l’or un levier stratégique pour la diversification de l’économie nationale. En retour, elles posent aussi la question des retombées pour les communautés locales et de la gestion durable des ressources.
mgisur