Banque mondiale : Alexandra Célestin prend les rênes de la représentation au Congo

À compter du 1er octobre 2025, Mme Alexandra Célestin, économiste haïtienne et spécialiste des marchés financiers, devient la nouvelle représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale au Congo. Sa nomination a été officialisée le 16 septembre à Brazzaville, dans un communiqué conjoint du ministère congolais des Finances et du Groupe de laBanque mondiale.

Une représentante aux multiples casquettes

Mme Célestin succède à Louise Pierrette Mvono. Elle représentera quatre institutions majeures :

• la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD),
• l’Association internationale de développement (IDA),
• la Société financière internationale (IFC),
• et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).

Son mandat dépasse largement le financement des États. Il inclut l’accompagnement du secteur privé, la promotion de l’inclusion financière et la sécurisation des investissements.

Une carrière ancrée dans la finance internationale

Entrée à l’IFC en 2006, Alexandra Célestin a acquis une solide expérience dans les services financiers. Elle a notamment été représentante régionale pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest anglophone, basée au Nigeria, où elle a supervisé des projets visant à renforcer les systèmes bancaires, améliorer l’accès au crédit et soutenir les petites et moyennes entreprises (PME).

Titulaire d’un master en finance de l’Université de l’Illinois (États-Unis), elle est reconnue pour son expertise en développement du secteur bancaire et en inclusion financière.

Un mandat stratégique pour Brazzaville

Sa mission principale sera de superviser la préparation de la nouvelle stratégie de partenariat entre le Congo et le Groupe de la Banque mondiale. Ce document, valable pour plusieurs années, fixera les priorités de coopération dans des secteurs clés : infrastructures, gouvernance publique, diversification économique et réduction de la pauvreté.

Mme Célestin aura également la responsabilité de maintenir et de renforcer les relations entre la Banque mondiale, le gouvernement congolais, le secteur privé et la société civile, tout en gérant le bureau de Brazzaville et ses équipes.

Un contexte économique exigeant

Le Congo reste fortement dépendant de ses revenus pétroliers. Dans son dernier rapport économique sur le pays, la Banque mondiale souligne que « le défi principal est de diversifier l’économie et de créer des emplois productifs pour une population jeune en forte croissance ».

Dans ce contexte, l’arrivée d’une spécialiste des marchés financiers au poste de représentante résidente traduit une volonté de soutenir davantage le secteur privé, de stimuler l’investissement et de renforcer la confiance des acteurs économiques.

La nomination d’Alexandra Célestin au poste de représentante résidente de la Banque mondiale au Congo marque une nouvelle étape dans le partenariat entre Brazzaville et l’institution. Son expertise en finance et en développement du secteur privé pourrait jouer un rôle clé dans les efforts de diversification économique du pays.