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  • 29/12/2025

BCID-AES : la banque lance ses activités avec un capital initial de 899 millions $


La Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES), institution financière commune aux trois pays de la Confédération des États du Sahel (AES), a été officiellement inaugurée le mardi 23 décembre 2025 à Bamako. Cette inauguration marque le démarrage effectif des activités de la nouvelle banque, conçue comme un levier central de financement des investissements dans la zone.

Dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA, soit environ 899 millions de dollars, son siège est établi à Bamako. La BCID-AES ambitionne de soutenir les projets structurants et d’ancrer une nouvelle dynamique de développement et de souveraineté économique au sein de l’espace sahélien, tant sur les plans économiques qu’infrastructurels.

Selon la présidence du Burkina Faso, la mission principale de la banque est de mobiliser les ressources souveraines et de financer des projets prioritaires dans les trois États membres de l'AES. Les secteurs ciblés sont notamment, les infrastructures routières le désenclavement, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’énergie et les interconnexions régionales, ainsi que l’appui au entreprises privé. La banque ambitionne ainsi de répondre aux défis communs aux trois pays et de stimuler une croissance plus intégrée et inclusive. 

Le président malien Assimi Goïta, a insisté sur la vocation intégratrice et souverainiste de cet outil financier, affirmant que la BCID-AES devra constituer « le bras financier de l’intégration sahélienne, au service exclusif des populations et de la souveraineté » des trois États.

Pour le Premier ministre nigérien « il s'agit pour les trois pays de mutualiser les ressources, les moyens et les stratégies en vue de doter l'espace AES des infrastructures nécessaires à son développement ».

La BCID-AES se positionne ainsi comme une institution de développement comparable à la BOAD dans l’espace UEMOA ou à la BDEAC dans la zone CEMAC. À l’instar de ces banques sous-régionales, elle devrait jouer un rôle clé dans le financement de projets publics et privés, tout en renforçant l’autonomie financière des États de l’AES.

La BCID-AES s’inscrit dans la lignée des banques de développement telles que la BOAD au sein de l’UEMOA ou la BDEAC dans la zone CEMAC, qui mobilisent chaque année des financements pour soutenir des projets publics et privés dans les États membres.

La prochaine étape portera sur la nomination des dirigeants de l’institution. Avec la BCID-AES, l’Alliance des États du Sahel entend se doter d’un outil financier souverain pour accélérer son intégration, soutenir son développement économique et renforcer la résilience de ses populations.