Côte d’Ivoire : Un premier semestre budgétaire positif malgré un léger retard dans les investissements

Au terme du premier semestre 2025, la Côte d’Ivoire affiche une exécution budgétaire satisfaisante, avec des ressources mobilisées légèrement supérieures aux prévisions. Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, les recettes de l’État s’élèvent à 8 243,5 milliards FCFA, pour une prévision de 8 236 milliards, soit un taux de réalisation de 100,1%.

« L'exécution du budget de l'État au terme du premier semestre est caractérisée par une mobilisation satisfaisante des ressources et un niveau d'exécution des dépenses globalement contenu dans les prévisions », a déclaré Amadou Coulibaly à l’issue du Conseil des ministres du 17 septembre 2025.

Les recettes budgétaires ont atteint 3 649 milliards FCFA, complétées par 4 594,5 milliards FCFA de ressources de trésorerie. Les dépenses, quant à elles, se sont élevées à 7 862,2 milliards FCFA, pour une prévision de 8 088,1 milliards, soit un taux d’exécution global de 97,2%.

Le détail des dépenses révèle que les investissements publics, essentiels pour le Plan national de développement (PND), ont été exécutés à hauteur de 1 717 milliards FCFA, légèrement en dessous des 1 838,3 milliards prévus, soit un taux de 93,4%. En revanche, les dépenses sociales, consacrées à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des disparités, dépassent les objectifs planchers : 1 978 milliards FCFA pour la lutte contre la pauvreté et 526,6 milliards FCFA pour les dépenses sociales spécifiques, alors que les prévisions étaient respectivement de 1 868,6 milliards et 490,6 milliards FCFA.

Amadou Coulibaly a assuré que les efforts se poursuivront au deuxième semestre, avec un accent sur la mobilisation des ressources, la maîtrise des dépenses de fonctionnement et l’absorption des crédits d’investissement. L’objectif est de respecter le programme économique et financier conclu avec le FMI et d’atteindre les cibles d’investissement fixées par le PND.

Cette première moitié de l’année souligne une gestion budgétaire prudente, orientée à la fois vers le développement social et la préparation du terrain pour les ambitions économiques de la Côte d’Ivoire.