First Atlantic Bank entre en bourse, un signal fort pour le marché ghanéen

First Atlantic Bank PLC est désormais cotée à la Bourse du Ghana. L’introduction en bourse, clôturée le 4 décembre, a été sursouscrite. Le titre a commencé à s’échanger ce vendredi 19 décembre 2025. C’est la première introduction depuis plus de sept ans sur la GSE.

La cérémonie a rassemblé les régulateurs et les acteurs du marché. Le gouverneur de la Banque du Ghana, Dr. Johnson Pandit Asiama, était l’invité d’honneur. Il a salué un choix stratégique pour la banque et pour le système financier. Il a déclaré : « En prenant cette mesure, First Atlantic Bank renforce sa base de capital, élargit son actionnariat et contribue à l’approfondissement du marché des capitaux ghanéen. Elle renforce la confiance dans le système financier et soutient la construction d’un secteur financier plus transparent, plus résilient et tourné vers l’avenir. »

Le message est clair : l’ouverture du capital change l’échelle des responsabilités. Elle renforce la gouvernance et la discipline de marché. Elle donne accès à des ressources de long terme. Elle élargit la base d’actionnaires au-delà des cercles habituels.

Pour les épargnants, l’enjeu est concret. Dr. Asiama a ajouté : « Les cotations permettent aux Ghanéens ordinaires de passer du statut de clients [...] à celui de propriétaires, capables de partager la croissance, le succès et la valeur à long terme créés par notre système financier. » Il souligne une alternative crédible face aux produits à rendements rapides et risqués. Les banques cotées offrent transparence, responsabilité publique et stabilité.

Cette introduction est aussi un test pour la profondeur du marché. Des cotations régulières augmentent la liquidité. Elles facilitent le prix des actifs et la transmission des signaux économiques. Elles consolident la confiance et la résilience. Elles créent des repères de valorisation pour le secteur.

Du côté de la banque, la stratégie est assumée. First Atlantic Bank met l’accent sur l’innovation technologique, la conformité et des offres centrées sur le client. Elle ambitionne d’appuyer la croissance des entreprises. Elle veut approfondir l’inclusion financière et étendre sa présence régionale. La direction remercie la Banque du Ghana, la Securities and Exchange Commission, la NPRA et la GSE pour leur soutien à chaque étape.

La sursouscription reflète des fondamentaux suivis par les investisseurs. La banque revendique une rentabilité soutenue. Une croissance de bilan. Et des investissements continus dans l’infrastructure digitale. Ce socle technique est devenu un différenciateur dans la banque de détail et les services aux entreprises.

La Banque du Ghana projette un mouvement plus large. « À mesure que l’économie ghanéenne se développe et que l’intermédiation financière devient plus sophistiquée, nous nous attendons à ce que davantage de banques accèdent au marché des actions », a indiqué Dr. Asiama. L’objectif : diversifier l’actionnariat, réduire les risques de concentration et mieux aligner le secteur financier sur les priorités nationales à partir de 2026.

Au-delà de l’événement, le signal est macroéconomique. Il porte sur la confiance, la discipline de marché et l’appropriation locale des institutions. Il réaffirme que des marchés de capitaux actifs soutiennent une croissance durable. Il rappelle qu’une gouvernance ouverte sert la stabilité et la performance à long terme.

Cette cotation réunit trois pièces d’un même puzzle : capital patient, gouvernance renforcée et inclusion des épargnants. C’est ainsi que se reconstruit la confiance. Pas seulement dans les chiffres, mais dans les institutions qui en sont garantes.