Ghana : Un système de traçabilité de l’or opérationnel dès novembre 2025

Le Ghana s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la régulation de son secteur aurifère. La Ghana Gold Buying and Distribution Company (Goldbod) a annoncé l’introduction d’un système de traçabilité de l’or, prévu pour être opérationnel dès novembre 2025, afin de renforcer la transparence et la responsabilité dans les transactions aurifères.

Présenté lors d’une visite d’étude de la délégation du Processus de Kimberley du Mozambique, ce dispositif permettra de suivre chaque transaction monétaire entre acheteurs et vendeurs via Goldbod et la Banque du Ghana, avec des vérifications diligentes avant tout commerce. Selon Richard Nunekpeku, directeur général adjoint de Goldbod, cette initiative vise à maximiser les revenus du pays, sécuriser les réserves d’or de la Banque centrale et encadrer les échanges avec les entités étrangères via une licence spécifique, l’agrégateur autofinancé, qui garantit la conformité des opérations.

Le communiqué souligne également que le mandat de Goldbod est strictement centré sur le commerce de l’or, tandis que l’octroi des licences et les activités en amont restent sous la responsabilité de la Commission des minéraux du Ghana. Cette précision vise à clarifier le rôle exact de chaque institution et à prévenir les conflits dans les communautés minières, souvent liés à une consultation insuffisante des autorités traditionnelles.

L’expérience ghanéenne, jugée exemplaire, attire l’attention de pays comme le Mozambique, qui cherchent à mettre en place des structures similaires pour équilibrer régulation, génération de revenus et engagement communautaire dans un secteur stratégique pour l’économie.

Avec ce système de traçabilité, le Ghana entend non seulement renforcer la gouvernance du secteur aurifère, mais aussi consolider la légalité et la transparence du commerce de l’or, tout en sécurisant ses réserves nationales et en maximisant les bénéfices pour l’économie.