 
                         
                                            Le gouvernement malien a décidé de faire le ménage dans son secteur minier. Selon un décret signé le 13 octobre par le ministre des Mines, Amadou Keïta, et consulté par Reuters, plus de 90 permis d’exploration ont été annulés pour non-conformité avec la nouvelle réglementation. Parmi les sociétés concernées figurent des filiales locales de Harmony Gold, IAMGOLD, Cora Gold, Birimian Gold et Resolute Mining.
« Les titulaires de permis ont été invités à
soumettre les documents requis en vertu de la nouvelle réglementation minière,
mais après vérification, les autorités ont constaté des cas de non-conformité
généralisés », a expliqué le ministère des Mines dans un communiqué publié
mercredi.
Une opération de “nettoyage administratif”
Le décret, examiné par Reuters le 29 octobre, annule
les titres délivrés entre 2015 et 2022 pour l’exploration de l’or, du fer, de
la bauxite, de l’uranium, des terres rares et d’autres minerais stratégiques.
Les zones concernées sont désormais « ouvertes à la réattribution ». Aucun
détail n’a été fourni sur la superficie totale des concessions ni sur la valeur
des projets suspendus.
Certaines entreprises ont minimisé l’impact de
cette décision. Cora Gold, par exemple, a indiqué avoir renoncé aux permis
concernés depuis plus de deux ans, ajoutant que cette annulation tardive « n’a
aucune incidence sur ses activités et ne justifie pas de réponse ».
Un virage réglementaire à l’échelle du continent
La décision malienne s’inscrit dans une tendance
continentale. La Guinée, la Tanzanie ou encore la RDC ont récemment révisé
leurs codes miniers pour reprendre la main sur des actifs jugés sous-exploités
ou mal encadrés.
Objectif affiché : accroître les revenus tirés des ressources naturelles et renforcer
la souveraineté économique. Mais ce durcissement réglementaire soulève des
inquiétudes dans les milieux d’affaires, qui redoutent une incertitude
juridique nuisible aux investissements à long terme.
Entre ambitions souveraines et défis économiques
Le Mali, l’un des plus grands producteurs d’or
d’Afrique, dépend fortement de ce secteur pour ses recettes d’exportation.
Mais l’exploitation est aujourd’hui fragilisée par l’insécurité persistante, la
baisse de production — notamment à la mine Loulo-Gounkoto de Barrick — et une réorientation
stratégique du pouvoir vers des partenariats avec la Russie, incluant des
projets miniers et énergétiques.
Le pays a récemment signé un accord pour la
fourniture de 160 000 à 200 000 tonnes de pétrole et de produits agricoles en
provenance de Russie, dans un contexte de blocus des carburants imposé par des
groupes armés.
Cette coopération s’ajoute à des coentreprises minières et à la construction
d’une raffinerie d’or d’État à Bamako, marquant un tournant vers une économie
plus contrôlée par le gouvernement.
Un équilibre délicat à trouver
En annulant ces permis, Bamako affiche sa volonté
de remettre de l’ordre dans un secteur jugé opaque.
Mais cette opération de “nettoyage administratif” pourrait refroidir certains
investisseurs étrangers déjà échaudés par l’instabilité politique et
sécuritaire.
Le défi, pour les autorités, sera désormais de transformer cette rigueur
réglementaire en levier de crédibilité plutôt qu’en facteur de méfiance.
 
                                            
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