 
                         
                                            Le Choiseul 100 Africa 2025 dresse plus qu’un palmarès de jeunes talents : il révèle les foyers de puissance économique du continent. Entre la stabilité des groupes familiaux du Maghreb, l’audace technologique du Nigéria et l’élan entrepreneurial de l’Afrique de l’Ouest, le visage du leadership africain s’affirme, pluriel et en mouvement.
L’Institut Choiseul, baromètre des élites
économiques africaines
Créé par l’Institut Choiseul, un think tank
français indépendant fondé par l’économiste Pascal Lorot, le Choiseul 100
Africa identifie chaque année 200 jeunes dirigeants de moins de 40 ans qui
contribuent au développement économique du continent.
Ce classement repose sur des critères précis : impact
économique, leadership, réputation, influence et potentiel d’évolution.
La publication 2025, soutenue par plusieurs
partenaires institutionnels et privés, offre ainsi une cartographie actualisée
du dynamisme africain.
Afrique du Nord : la force tranquille des groupes
familiaux
Le Maroc, l’Algérie et l’Égypte conservent une
position dominante. Leur modèle repose sur des conglomérats solides, souvent
familiaux, capables d’absorber les chocs économiques et d’attirer
l’investissement étranger.
Parmi les figures emblématiques du Maroc figurent
Moulay Mhamed Elalamy (Saham Group), Youssef Ahizoune (Arma Group)
ou encore Nasser Benjelloun (Aradei Capital).
Ces dirigeants incarnent une économie organisée
autour de champions nationaux, où la continuité familiale soutient la
croissance et la diversification industrielle.
Cette solidité s’explique aussi par la politique
d’investissement structurée du Royaume, et par la montée en compétence de la
jeune génération formée aux standards internationaux.
Afrique de l’Ouest : le moteur du continent
L’Afrique de l’Ouest concentre à elle seule plus
de 60% des lauréats du Top 100.
Cinq pays dominent : le Nigéria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et
le Bénin.
Dans cette région, les jeunes leaders opèrent
dans des secteurs variés — télécommunications, fintech, médias, industrie et
immobilier.
Le Nigéria se distingue par la vitalité de ses
entrepreneurs : Belinda Disu (Globacom), Adebola Williams (AW
Network) ou Somachi Chris-Asoluka (Tony Elumelu Foundation)
symbolisent un écosystème où l’innovation côtoie l’investissement à grande
échelle.
Au Sénégal, Fatoumata Bâ (Janngo) incarne
l’entrepreneuriat féminin africain connecté aux marchés internationaux.
En Côte d’Ivoire, des figures comme Lisa
Bictogo (SNEDAI Group) ou Kouakou Anzoua Abissa (Atlantic Group)
illustrent la montée en puissance de l’industrie nationale et des services
modernes.
Cette zone ouest-africaine s’impose comme la nouvelle
frontière de la croissance africaine, portée par une démographie jeune, une
urbanisation rapide et un secteur privé de plus en plus structuré.
Afrique anglophone : innovation et
capital-investissement
Dans les pays anglophones, l’innovation
technologique et la finance restent les deux piliers du leadership économique.
Le rapport met en lumière de nombreux dirigeants issus de la tech et du
capital-investissement, reflétant la maturité croissante des écosystèmes
d’affaires au Nigéria, au Ghana, au Kenya ou en Zambie.
Ces leaders symbolisent une économie connectée,
capable d’attirer des financements internationaux et d’imposer des solutions
africaines à des problèmes mondiaux — notamment dans les domaines de la santé,
de la finance et des énergies renouvelables.
Afrique francophone : l’ancrage industriel et
institutionnel
Dans les pays francophones, le leadership repose
davantage sur l’entrepreneuriat industriel, les infrastructures et la modernisation
des services publics.
Des profils comme Lamine Mohamed Seck (EDEN Capital, Côte d’Ivoire) ou Haroun
El Fassi (Maghreb Steel, Maroc) montrent que la croissance passe par la
consolidation des filières industrielles locales et la professionnalisation des
acteurs publics et privés.
Ce modèle, plus institutionnel, privilégie la
stabilité, la création d’emplois durables et l’intégration régionale.
Une génération qui redessine les cartes
économiques
Le Choiseul 100 Africa 2025 met en lumière une
transition générationnelle majeure : l’arrivée d’une élite dirigeante jeune,
connectée et ambitieuse.
Moins dépendante des schémas étatiques
traditionnels, cette génération s’appuie sur la numérisation, la finance verte
et les réseaux panafricains pour impulser de nouveaux modèles de croissance.
Elle illustre aussi l’émergence d’une Afrique économique autonome dans ses
décisions et connectée au monde.
Un palmarès qui inspire, mais n’impose pas
Le classement Choiseul n’a pas valeur de verdict.
Il ne sacre pas des “vainqueurs”, il identifie des trajectoires.
C’est un outil de lecture stratégique, utile aux investisseurs, aux décideurs
et aux journalistes économiques.
Il permet de comprendre où se concentrent les talents, les capitaux et les
innovations, mais aussi d’anticiper les zones d’émergence futures.
Car si le Maroc, le Nigéria ou le Sénégal
dominent aujourd’hui, d’autres — comme le Rwanda, la Tanzanie ou le Bénin —
montrent déjà qu’ils peuvent redistribuer les cartes.
En conclusion, le Choiseul 100 Africa 2025 ne se
contente pas de classer : il raconte l’Afrique économique de demain.
Une Afrique en transformation, où la relève s’organise autour d’acteurs
capables d’allier ancrage local et vision mondiale.
Et s’il fallait résumer ce rapport en une phrase : le leadership africain a
changé de génération — et il regarde droit vers l’avenir.
 
                                            
Zinia Farnandiz Sep 28, 2024
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