 
                         
                                            En pleine tourmente budgétaire, le gouvernement nigérien a annoncé une série de onze nouvelles taxes, dont une particulièrement symbolique : la “contribution mensuelle à l’effort de guerre”. Cette mesure, qui s’applique aussi aux ONG et associations locales, vise à renflouer les caisses de l’État dans un contexte de transition militaire et de sanctions internationales.
“Nous devons mobiliser toutes les ressources
internes pour préserver la souveraineté nationale”, a déclaré le ministre des
Finances lors d’un point presse à Niamey, cité par RFI Afrique.
Des montants fixes, une portée large
Selon les informations disponibles, les ONG et
associations devront verser entre 10 000 et 100 000 FCFA par mois, en fonction
de leur taille et de leur statut. Cette taxe s’ajoute à dix autres
prélèvements, dont certains concernent les entreprises, les opérateurs
économiques et les services publics.
Le gouvernement justifie cette décision par la
nécessité de soutenir le Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie,
créé en 2023 pour financer les opérations militaires et les besoins urgents de
l’État.
Une économie sous tension
Depuis le coup d’État de juillet 2023, le Niger
fait face à une dégradation de sa note souveraine par l’agence Moody’s, qui a
abaissé sa notation à Caa3, signalant un risque élevé de défaut. Les retards
de paiement des salaires se multiplient : enseignants, agents de santé et
militaires n’ont pas été payés depuis plusieurs semaines dans certaines
régions.
“Le pays est en situation de stress budgétaire
extrême. L’accès aux financements extérieurs est quasi bloqué”, analyse
l’économiste Mahamadou Issoufou, interrogé par Jeune Afrique.
Une fiscalité de résilience ou de fragilisation ?
Si cette stratégie de mobilisation fiscale peut
sembler pragmatique, elle soulève des interrogations sur sa soutenabilité. Les
ONG, déjà confrontées à des restrictions logistiques et administratives,
pourraient voir leurs capacités d’action réduites.
“Taxer les acteurs humanitaires revient à
affaiblir les derniers filets de sécurité sociale dans les zones rurales”,
alerte une responsable d’ONG locale, sous couvert d’anonymat, dans Le Monde
Afrique.
Une tendance régionale ?
Le recours à des taxes de solidarité ou de guerre
n’est pas inédit en Afrique de l’Ouest. Le Mali et le Burkina Faso ont adopté
des mesures similaires depuis 2022. Mais au Niger, cette fiscalité s’inscrit
dans un contexte de rupture diplomatique avec plusieurs partenaires
internationaux, ce qui rend l’autonomie budgétaire plus difficile à atteindre.
La “contribution à l’effort de guerre” au Niger
illustre une tentative de résilience budgétaire par la fiscalité, dans un
contexte de crise multidimensionnelle. Mais elle pose une question centrale : jusqu’où
peut-on taxer sans fragiliser davantage les acteurs sociaux et économiques ?
 
                                            
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