Transition numérique et IA : Le Maroc veut créer une école d’ingénierie

Le gouvernement marocain, à travers trois institutions partenaires, a signé un accord pour la création de l’école supérieure d’ingénieurs en transition numérique et intelligence artificielle, ainsi que sur le lancement de formations spécialisées dans ces domaines.

La ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a officialisé cette convention le 04 juillet 2025, avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, et André Azoulay, président de la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI).

Selon le communiqué du ministère chargé du numérique, l’initiative vise à rapprocher l’offre de formation des réalités du terrain, en alignant les parcours académiques sur les besoins des territoires et du tissu économique, ainsi que sur les priorités du développement technologique national.

À travers cette école, le Maroc ambitionne de former des ingénieurs capables de concevoir et mettre en œuvre des solutions numériques innovantes dans des secteurs clés tels que les services publics, la santé, l’industrie ou encore l’éducation. L’objectif est à la fois de répondre aux défis nationaux tout en préparant la jeunesse aux métiers d’avenir.

Au-delà de la formation, le projet ambitionne aussi de renforcer la souveraineté numérique du pays, de stimuler l’innovation et de positionner le Maroc comme un pôle d’attractivité pour les start-up technologiques et les centres de Recherche et Développement (R&D) régionaux.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale « Digital Morocco 2030 » qui vise à former 100 000 jeunes par an d’ici 2030 et à créer 240 000 emplois dans le numérique. Il fait également suite aux Assises nationales de l’IA tenues organisées récemment à Salé, où neuf accords ont été signés avec des acteurs publics et privés. Ces assises ont souligné la nécessité de former les jeunes et d’élaborer une feuille de route nationale pour un usage éthique et responsable de l’IA.