Le Crédit Suisse group, 2è banque helvétique, a annoncé vendredi 28 juillet un deuxième trimestre consécutif dans le vert. Le groupe dirigé depuis 2015 par l’Ivoirien Tidjane Thiam, est en train de redresser la tête. Il enregistre un bénéfice net en hausse de 78% à 266 millions d’euros au deuxième trimestre 2017.
Après deux années de pertes (2,4 milliards d’euros en 2016) suite à son repositionnement sur la gestion privée, Le groupe bancaire commence à récolter les fruits de la restructuration mise en œuvre par Tidjane Thiam. Des résultats qui ont fini par convaincre les investisseurs du bien fondé de son management.
En effet, à son arrivée en juillet 2015, Tidjane Thiam a recentré l’établissement sur la gestion de fortune et réduit la voilure dans les activités de banque d’investissement au prix de dépréciations massives d’actifs.
« Notre programme global de réduction des coûts est en bonne voie pour parvenir à moins de 18,5 milliards CHF de coûts en 2017, après avoir enregistré 9,1 milliards CHF de coûts au 1er semestre 2017 » a déclaré Tidjane Thiam ,à l’annonce de ces résultats. « La croissance des revenus s’est révélée forte dans la gestion de fortune », a-t-il souligné. Le Crédit Suisse, a également amélioré son ratio de fonds propres durs CET1 qui ressort à 13,3% au 30 juin contre 11,7% trois mois plus tôt. Elle réduit ainsi l’écart avec son principal concurrent, UBS, et affiche un ratio CET1 de 13,5%.
La restructuration est en bonne voie, désormais « nous sommes à la moitié de la réalisation de notre plan stratégique à trois ans et notre stratégie fonctionne », s’est félicité Tidjane Thiam. Et le CEO d’enchaîner sur une métaphore footballistique dont il est coutumier: «On m’a demandé si la restructuration était finie. Non! Nous sommes à la mi-temps et personne ne gagne un match à la mi-temps. Tout le monde sait ça. Mais nous sommes tout à fait concentrés pour gagner à la fin de la partie.» .
Malgré ses bons résultats, la banque helvète est toutefois prudente sur les perspectives pour le reste de l’exercice. Le Credit Suisse, s’attend à une faible volatilité, la persistance de risques géopolitiques et une faible activité de la part de ses clients, selon le site Zone bourse.
Le prochain challenge de M. Thiam, sera le Brexit. Une partie importante des activités du groupe Crédit Suisse étant basée à Londres. Il serait question d’une délocalisation en Europe continentale, peut-être à Francfort. «Nous étudions des scenarii, mais rien n’est arrêté pour le moment», a indiqué Tidjane Thiam à la presse.