RDC : la libéralisation du secteur de l'assurance engagée

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ARCA (Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances en RDC)
Après des années d’hésitation et de retard,  La République démocratique du Congo prépare la libéralisation du secteur de l’assurance, auparavant protégé par un quasi-monopole étatique de son entreprise publique SONAS. Seize entreprises ont déjà fait une demande de licence  pour avoir une part de ce marché, estimé à un demi-milliard de dollars par an.

 
Le nouveau régulateur du secteur planifie la libéralisation du marché et a déjà reçu les demandes de licence des opérateurs internationaux. Selon Bloomberg, pas moins de 16 entreprises ont adressé des lettres d’intention à l’Autorité de régulation des assurances récemment créée, connue sous le nom d’ARCA.
Le calendrier de l’instance prévoit la réception des demandes officielles en août 2017 pour une attribution des licences d’exercice dès octobre. L’engouement des investisseurs  s’explique aisément. La RDC est un pays de 77 millions d’habitants, riche en ressources naturelles, avec des prévisions de croissance de 4% en 2017 et de 5,2% en 2018. Cela ouvre aux investisseurs un marché évalué à près de 500 millions de dollars, annuellement, selon les études de l’ARCA.
 

La libéralisation du secteur attendue depuis longtemps.

Après des années de débats, le code des assurances a été voté par l’Assemblée nationale en mars 2015. Le texte prévoyait l’entrée en vigueur de la libéralisation des assurances 12 mois plus tard. Le temps de permettre au pays de mettre en place les structures et les institutions nécessaires. Mais ce n’est que ces dernières semaines que le régulateur fraîchement installé a pu démarrer son activité. Eric Mboma, directeur général du nouvel organisme, a déclaré à la presse que l’institution qu’il dirige est maintenant prête. « La concurrence va être un catalyseur de la croissance économique », selon M. Mboma. En effet, la nouvelle loi, exige que les compagnies d’assurance gardent 25% du total des primes au Congo .
 

Une bouffée d’oxygène

Un pactole qui donnera une bouffée d’oxygène à la liquidité financière du pays. Néanmoins, pour que le secteur se développe, « le Congo doit trouver de nouvelles façons pour que les assureurs affectent ces fonds. Une mission que devrait assurer la Banque centrale du pays » , a expliqué le directeur de l’ ARCA .  En tout cas, la nouvelle autorité a été munie des prérogatives nécessaires pour faciliter la transition du marché. Parmi les objectifs ciblés par l’ARCA, figurent le contrôle de la qualité des assurances à mettre à la disposition des congolais, la sécurité des familles. Egalement la pérennité des entreprises en compensant les conséquences des accidents qui menacent leur patrimoine ou la sécurité de leurs revenus.
En théorie, cela permettrait de constituer une épargne collective qui, une fois investie, pourrait contribuer au développement du pays. Ce qui explique largement l’opération de communication et de sensibilisation que mène le gouvernement congolais sur l’importance des assurances…
 
Avec la Tribune Afrique
 

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