Une délégation conduite par Jean Claude Ngbwa , le président de la Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun, a séjourné du 13 au 19 août dernier à Abuja et à Lagos à l’ invitation de son homologue Mounir Gwarzo, Directeur général de Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigéria. Au terme de cette mission un accord de coopération a été signé entre les deux institutions.
Cet accord de coopération devra faciliter, à terme, les opportunités pour les investisseurs des deux pays à utiliser les instruments financiers de l’un et/ou l’autre marché. La CMF et la SEC vont également échanger les informations sur les différents marchés, comme recommandé par l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (Oicv).
Autre succès de cette mission, c’est l’intérêt « des fonds d’investissement du Nigéria ou basés dans ce pays pour les tarifs attractifs et les incitations fiscales liés aux opérations sur la place boursière camerounaise. » indique Jean Claude Ngbwa.
La place boursière camerounaise ayant présenté les incitations du gouvernement camerounais pour les entreprises et les émetteurs potentiels.
Ainsi, les porteurs de parts à la Douala Stock Exchange (DSX) « bénéficient d’une réduction du taux d’imposition des revenus tirés des dividendes, plus-values et intérêts. Les actes portant sur les titres cotés à la bourse de Douala sont également exemptés des droits d’enregistrement. » a expliqué le président de la CMF.
Par ailleurs, « les sociétés qui admettent leurs actions ordinaires à la cote de DSX, bénéficient de l’application des taux réduits d’impôt sur les sociétés. Celles-ci peuvent obtenir, par exemple, une réduction d’impôt de 20% pendant trois ans, pour les augmentations de capital représentant au moins 20% du capital social. » a souligné Jean Claude Ngbwa.
Au demeurant, les sociétés faisant un appel public à l’épargne, bénéficient de l’application d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés de 30%, pendant trois ans, à compter de la date d’admission des titres. A condition qu’elles consentent à admettre et échanger tout ou partie de leurs titres de capitaux et de créance à la cote de la DSX.
Toutes ces facilités étant liées à la mise en place prochaine du cadre règlementaire pour la création d’Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm) au Cameroun.
Pour rappel l’épargne des ménages au regard des dépôts cumulés sur les marchés des banques classiques et de la microfinance en Afrique centrale s’élevait, au 30 juin 2016, à un total de plus de 10 400 milliards de FCFA. Dans cette masse, le Cameroun représentait 69%.
Viviane Yoboué avec l’agence Ecofin