Kenya: engouement des abonnés pour le crédit via mobile de Maisha Microfinance

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Maisha Microfinance Bank a lancé officiellement ,le 26 septembre dernier, au  Kenya  « M-Fanisi », une solution de prêts basée sur le téléphone mobile. Selon ses dirigeants, la phase test a été un succès car elle leur a permis d’enregistrer 90000 demandes de crédits sur  les 45 jours de l’essai.

 
La solution lancée en partenariat Airtel Money permet  aux clients  de l’opérateur de  bénéficier de prêts en moins de deux minutes. Selon Financial Afrik, M-Fanisi propose des virements d’argents depuis Airtel Money, vers les comptes de clients, sur réception d’une demande de prêt, ainsi que la procédure inverse lors du remboursement. La digitalisation du système permet de faire en sorte que la demande soit traitée quasi-instantanément.
 
L’établissement financier a annoncé avoir reçu l’équivalent de 2000 demande de prêts chaque jour, soit 90 000 au total sur les 45 jours durant lesquels s’est déroulée le test. Un succès salué par les dirigeants de la microfinance qui mettent en avant  les effets positifs du partenariat avec l’opérateur local de téléphonie mobile Airtel.
Cependant, le taux des réponses positives a été assez faible, malgré cette ruée des consommateurs de crédits. Seulement 20 000 prêts  ont été accordés au cours de la période, sur près de 90 000 demandes, soit un peu plus de 22,2%, selon l’Agence Ecofin.
 
Un chiffre qui rappelle la crainte du risque dans cette nouvelle forme d’activité, où repérer le bon consommateur de crédit demeure un défi. Le succès à venir du prêt via le mobile de Maisha Microfinance pourrait venir surtout de sa flexibilité. Il offre à ses clients des fourchettes de maturité qu’on ne peut retrouver dans les banques, à des taux largement en dessous de celui appliqué par le système financier classique.
Ainsi, les demandeurs de crédits pourront obtenir des prêts à 7 jours, 14 jours ou 30 jours, avec des taux respectifs de 3,3%, 5,5% et 8,5%, nous indique l’agence Ecofin.
 
Au delà de résorber le défi de l’inclusion financière des personnes qui sont généralement exclues du système des banques et autre institutions financières, les micro et nano crédits sont aujourd’hui utilisés par la classe moyenne. Une classe moyenne qui parfois fait face à des difficultés de liquidité à court terme et ne peuvent trouver des solutions appropriées au sein des banques.
 
« C’est tout à fait exact. Moi même qui ne me considère pas exclu du système financier, je me suis retrouvé dans l’urgence d’envoyer de l’argent à un de mes proches.  Je n’avais pas de liquidité, et ma carte bancaire ne pouvait me servir. J’ai du emprunter de l’argent via ma propre plateforme pour effectuer l’opération. Voilà le genre de service que nos applications peuvent rendre », expliquait à l’Agence Ecofin, Kevin Mutiso, le directeur général d’Alternative Circle.
Alternative Circle est  une autre fintech spécialisé dans l’octroi des nano-crédits au Kenya, en marge d’un récent forum sur le risque crédit de Marrakech.
Pour rappel, la banque centrale du Kenya, dans son récent rapport sur la situation monétaire, a révélé que les transferts d’argent via le mobile dans le pays, ont atteint entre janvier et fin juillet 2017, une valeur de 2100 milliards de shillings kényannes (KES), soit 20,15 milliards $.
Sur la même période en 2016 la valeur de ces transactions était de 1700 milliards de KES.
 

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