Droit de la femme : 6 milliards USD pour la Côte d’Ivoire pour réduire les inégalités hommes et femmes

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Selon la banque mondiale, la Côte d’Ivoire pourrait gagner plus de 6 milliards USD si des politiques vigoureuses sont conduites pour réduire les inégalités hommes-femmes dans tous les domaines de la vie socio-économique et politique.

C’est information a été donnée au cours de la 4ème édition du Meet-up de la fondation Awi, à son siège à Cocody-Riviera Golf (Abidjan), dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme. « Pourquoi et comment investir dans le futur de la femme », un thème qui a permis à deux femmes de donner les bonnes raisons pour investir dans les femmes.

Pour Mme Aude Viviane Goulivas, agente de développement à l’Ambassade du Canada, l’investissement permet de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, offrant ainsi plus de chances et d’opportunités à la femme de s’épanouir. Selon ses explications, il faut investir dans le futur de la femme car le coût de l’inaction est beaucoup trop élevé. (Selon la Banque Mondiale, la Côte d’Ivoire pourrait gagner plus de 6 milliards USD si des politiques vigoureuses sont conduites pour réduire les inégalités hommes-femmes dans tous les domaines de la vie socio-économique et politique), a-t-elle cité.

Sur comment investir dans le futur de la femme, la paneliste a proposé d’investir dans les capacités des femmes et des filles par l’éducation, en développant leurs compétences en matière de leadership et en luttant contre les normes sociales discriminatoires qui limitent les possibilités d’action des femmes.

Me Vanessa Bah Leroux, quant à elle, a dressé l’état des lieux des mécanismes légaux pour protéger les femmes. Par ailleurs, les droits des femmes sont de plus en plus promus en Côte d’Ivoire et le cadre légal est fourni pour éviter toute discrimination, pour promouvoir le droit à l’information, et pour protéger l’intégrité physique et morale de la femme.

« Tout est mis en œuvre pour protéger les femmes en matière de succession et de droits découlant de la situation matrimoniale », a-t-elle assuré. Elle a insisté sur l’autonomie financière des femmes « car bien souvent le blocage se trouve à ce niveau ». Ainsi, pour elle, il faut encourager les femmes afin qu’elles puissent accéder à l’éducation, réduire les taux d’analphabétisme et d’illettrisme.

« Il est également essentiel de renforcer les droits fonciers des femmes et de garantir un accès égal aux ressources, y compris aux services financiers et de vulgarisation, afin de combler les écarts de productivité. Il faut permettre aux femmes d’avoir des droits de propriété pour garantir un héritage à leurs enfants », a-t-elle ajouté.

Avant le panel, la Cheffe de projet Awi solidarité, par ailleurs secrétaire générale de la fondation, Mme Mariama Diarra Bakayoko, a annoncé que l’ONG avait pour objectif de collecter au cours de l’année 2024, « des vivres pour 1000 familles, des jouets AINSI QUE DES KITS SCOLAIRES pour 1000 enfants. SANS OUBLIER d’initier des campagnes de vaccination ET de DEparasitage A L’ENDROIT DES TOUT-PETITS ». Pour cette période de Carême et de jeûne musulman, l’ONG veut collecter des vivres et des non-vivres en faveur de 1.000 familles vulnérables. Le montant du kit par famille est de 25.000 FCFA. La 5ième édition du meet up est prévue dans les mois à venir.

Sandra KOHET