Lors du conseil des ministres du 25 septembre 2024, le gouvernement burkinabé a adopté un décret portant création d’une société nationale de réassurance, dénommée ‘’Faso-Réassurance’’.
« En concertation avec les sociétés d’assurance présentes au Burkina Faso, il a été décidé de la création d’une société de réassurance. C’est une société d’économie mixte avec 51% des parts détenues par l’Etat et 49% par l’ensemble des sociétés d’assurances implantées au Burkina Faso » a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo.
Cette société nationale de réassurance permettra entre autres, la réduction de l’exposition aux risques financiers internationaux en cas de récession internationale ou de crises systémiques ; l’augmentation des capacités locales de financement de projets et de création de sociétés à caractère commercial et industriel ; l’apport d’une capacité additionnelle de souscription des entreprises d’assurances locales ainsi que la redistribution des affaires entre elles et le renforcement de la protection des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances par une couverture optimale des risques.
Le conseil des ministres a également adopté un décret portant institution d’une cession légale sur les primes ou cotisations des assureurs opérant au Burkina Faso. Conformément à cette nouvelle règle, les assureurs seront tenus de céder en réassurance une partie de leurs primes ou cotisations sur les opérations directes, à l’exception des assurances offshore, aviation et maladie. L’objectif est d’augmenter les capacités locales de financement de l’économie tout en réduisant la sortie des devises dues à la réassurance étrangère.
En effet, cela s’inscrit dans la décision du gouvernement de rationaliser les instruments financiers dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement, visant à mieux mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’économie. La création de ‘’Faso-Réassurance’’ vise précisément la mise en place d’une structure habilitée à percevoir et à gérer ces fonds issus de la cession légale.