La Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a annoncé qu’elle augmenterait son financement au programme Creative Africa Nexus (CANEX) de 1 à 2 milliards de dollars pour les 3 prochaines années. Cette annonce a été faite par le professeur Benedict Oramah, le président de l’institution, lors de la cérémonie d’ouverture du CANEX WKND 2024, un évènement culturel tenu à Alger, en Algérie.
« Comme pour beaucoup de choses en Afrique, les opportunités dans les industries créatives africaines sont nombreuses mais restent inexploitées. C’est pourquoi Afreximbank a adopté une approche proactive pour catalyser l’industrie. Aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer un nouveau doublement de notre guichet de financement de l’industrie créative à 2 milliards de dollars pour les trois prochaines années » a-t-il déclaré.
Selon Afreximbank, la décision de doubler le financement de CANEX, découle d’une forte augmentation de la demande dans les secteurs créatifs africains, notamment la production cinématographique, musicale, la mode et le sport. Cette expansion marque aussi une progression majeure dans la stratégie d’Afreximbank visant à soutenir l’économie créative. La banque avait initialement engagé 500 millions de dollars en faveur du secteur lors du lancement du CANEX en 2020, montant passé à 1 milliard de dollars en 2022.
Le nouveau financement sera principalement axé sur le développement des infrastructures, qui reste un défi majeur dans les secteurs créatifs. Afreximbank prévoit d’investir dans des installations de production cinématographique, des salles de concert, des stades de sport et des centres de fabrication de vêtements sur tout le continent. Ces projets visent à doter les créateurs africains des outils et des espaces nécessaires pour produire des contenus et des biens compétitifs au niveau international. Les fonds seront aussi alloués à la formation des talents africains, à la promotion des collaborations entre les créateurs africains et leurs homologues étrangers.
La banque reconnaissant la nécessité de solutions de financement innovantes adaptées aux défis uniques de l’économie créative, prévoit notamment un fonds d’investissement de 500 millions de dollars dans l’industrie cinématographique par le biais du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA), sa branche d’investissement à impact. Cette initiative financera la production et la distribution de films, donnant ainsi aux cinéastes africains l’accès aux ressources essentielles pour créer des contenus susceptibles d’attirer un public mondial.