Le 22 janvier 2025, la Banque mondiale a annoncé l’approbation d’un financement de 100 millions de dollars destiné à améliorer l’accès à l’eau potable au Mali. Ce projet ambitieux, intitulé Projet d’Appui à la Sécurité de l’Eau au Mali (PASEMa), bénéficiera à Bamako et à plusieurs villes secondaires du pays.
Un accès à l’eau élargi et modernisé
À Bamako, les travaux viseront notamment la construction de nouvelles infrastructures pour répondre aux besoins croissants en eau potable. Il s’agira de renforcer le transfert d’eau entre les stations de traitement, de construire une station de pompage à Missira, ainsi qu’un château d’eau pouvant contenir 2 000 m³. Ces équipements permettront de mieux desservir les zones densément peuplées, comme la rive gauche de la capitale, et de faciliter l’accès des ménages défavorisés grâce à des branchements sociaux.
Dans les villes secondaires telles que Mopti, San ou Bafoulabé, des systèmes complets d’alimentation en eau seront installés. Ces infrastructures incluront des stations de production, des réservoirs et des bornes-fontaines. En tout, elles permettront de produire 24 400 m³ d’eau potable par jour, tout en réduisant les pertes grâce à des technologies de détection des fuites.
Protéger les sources d’eau
Au-delà des infrastructures, le projet met l’accent sur la préservation des ressources hydriques. Des périmètres de protection seront aménagés autour des sources d’eau situées dans les bassins des fleuves Niger et Sénégal. Ces initiatives visent à garantir une gestion durable de l’eau et à prévenir sa contamination.
Un impact direct sur la population
Selon la Banque mondiale, ce projet touchera directement 500 000 personnes, dont 50% de femmes et près de 20% de jeunes. Parmi elles, 227 000 disposeront d’un accès de base à l’eau potable, tandis que 270 000 bénéficieront d’une meilleure qualité de service. En outre, 30 000 habitants des zones rurales profiteront de la restauration des écosystèmes environnants.
Un projet pour l’avenir
Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, souligne l’importance stratégique du PASEMa : « Ce projet répond aux préoccupations immédiates en matière d’accès à l’eau potable, tout en jetant les bases d’une résilience à long terme du secteur. »
En plus d’améliorer les conditions de vie, ce programme stimulera l’activité économique dans le secteur de l’eau. Il s’inscrit dans une démarche globale de renforcement des infrastructures essentielles, tout en répondant aux défis climatiques et environnementaux du Mali.
JM Gogbeu
