Le gouvernement du Burkina Faso a adopté, le 5 février 2025, deux décrets importants destinés à promouvoir l’expertise locale dans le secteur minier. Ces mesures visent à favoriser l’implication des entreprises et des travailleurs burkinabè dans l’exploitation minière.
Le premier décret se concentre sur la régulation des activités de sous-traitance, de co-traitance et de fourniture de biens et services aux entreprises minières. Il met en place un agrément obligatoire pour les acteurs locaux qui souhaitent exercer ces activités. Une des principales innovations de ce décret est la priorité donnée aux entreprises et travailleurs burkinabè, notamment pour les prestations intellectuelles et les biens fabriqués sur le territoire national. En outre, des marges de préférence seront appliquées sur les coûts des offres afin de favoriser la compétitivité des entreprises locales dans les marchés miniers.
Ce décret vise également à améliorer la diffusion des besoins d’achats dans le secteur minier, afin que les entreprises locales puissent mieux se positionner pour répondre aux demandes des sociétés minières. Selon le gouvernement, cette approche permettra d’assurer une meilleure prise en compte des ressources et savoir-faire locaux, tout en renforçant la compétitivité du secteur.
Le second décret porte sur la création d’un cadre favorable à l’emploi local et au développement des compétences dans le secteur minier. Il prévoit des mesures visant à favoriser le transfert de technologies et à renforcer les capacités des travailleurs burkinabè. Parmi les principales mesures, certains postes de responsabilité dans les mines seront réservés aux Burkinabè, tandis que des opportunités de stages et d’apprentissage seront offertes aux étudiants et apprenants professionnels du pays. De plus, ce décret prévoit des contributions aux programmes nationaux de recherche et de développement, dans le but de renforcer l’expertise locale.
En résumé, ces deux décrets visent à renforcer la participation des Burkinabè dans le secteur minier, tant au niveau de l’emploi que de l’approvisionnement en biens et services. Le gouvernement espère que ces réformes permettront de stimuler l’économie locale, tout en contribuant à la croissance durable du secteur minier. Ces initiatives montrent un engagement fort en faveur de l’autosuffisance et du développement des compétences nationales.