Le secteur bancaire nigérian, déjà fragilisé par diverses pressions économiques, a récemment été secoué par la décision judiciaire de confisquer les actions de Keystone Bank Limited. Cette mesure, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les clients et les parties prenantes, a été rapidement suivie d’une prise de position de la Banque centrale du Nigeria (CBN), assurant que la banque demeure solide et pleinement fonctionnelle.
Contexte de la confiscation
Le 14 février 2025, la CBN a publié un communiqué rassurant, précisant que cette confiscation fait suite à une décision de justice ordonnant que les actions de Keystone Bank, précédemment détenues par des actionnaires privés, soient transférées au gouvernement fédéral. La banque, qui avait déjà été placée sous la supervision de la CBN en janvier 2024, à la suite de violations des règles de gouvernance, a été réorganisée avec une nouvelle équipe dirigeante.
« Keystone Bank Limited reste sûre, solide et pleinement opérationnelle », a déclaré la Banque centrale, insistant sur le fait que la banque continue d’assurer ses services normalement. Cette déclaration visait à calmer les préoccupations des clients et à garantir que les opérations de la banque se poursuivent sans perturbation majeure.
Un changement de gouvernance sous supervision
Le changement de direction de Keystone Bank a été décidé par la CBN après la découverte de violations sérieuses dans la gestion de l’institution. Ces irrégularités ont conduit à l’éviction de l’ancienne direction, et à la mise en place d’une équipe chargée de renforcer la gouvernance de la banque. Depuis lors, la Banque centrale du Nigéria a maintenu une surveillance étroite sur la banque afin de garantir qu’elle respecte toutes les normes réglementaires et que les fonds des déposants sont en sécurité.
La décision judiciaire : une mesure de précaution
La confiscation des actions de Keystone Bank n’est pas isolée. Elle fait suite à une enquête menée par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) qui a mis en lumière des irrégularités dans l’acquisition de la banque par Sigma Golf Nigeria Limited, un acteur financier lié à des activités frauduleuses. En conséquence, la Cour a ordonné la saisie des actions de Sigma Golf au profit du gouvernement nigérian, une décision qui a renforcé l’action déjà prise par la CBN.
La Banque centrale nigériane a précisé que cette mesure judiciaire vise à protéger les intérêts des déposants et à préserver la stabilité du système bancaire nigérian. Bien que la saisie des actions ait pu paraître brutale, elle s’inscrit dans une démarche de régulation visant à garantir un environnement bancaire plus sûr.
La stabilité au cœur des priorités
Dans son communiqué, la CBN a réaffirmé son engagement à maintenir la stabilité du système financier nigérian. La Banque centrale continuera de surveiller les performances de Keystone Bank et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts des clients, des employés et des autres parties prenantes.
La CBN a également tenu à rassurer le public sur le fait que la banque est sous une surveillance stricte et que toutes les opérations continueront sans perturbation. « Les opérations de Keystone Bank sont entièrement sécurisées et il n’y a aucune raison pour qu’elles ne se déroulent pas comme prévu », a-t-elle ajouté.
Un avenir sous haute surveillance
Bien que cette situation soulève des questions sur la gouvernance bancaire au Nigeria, la CBN assure qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter que cet incident n’affecte la confiance du public dans le système bancaire. Keystone Bank, désormais sous la supervision de la Banque centrale, reste un acteur clé du secteur bancaire nigérian. Les clients sont encouragés à se rendre dans les agences ou à contacter le service clientèle pour toute question ou préoccupation.
En conclusion, la CBN met un point d’honneur à protéger l’intégrité du système bancaire nigérian, tout en garantissant que la situation de Keystone Bank soit rapidement stabilisée pour le bien-être de tous ses déposants et partenaires.