Le Maroc accélère sur les rails. Mercredi 26 février 2025, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a signé un contrat géant : 168 nouveaux trains pour 29 milliards de dirhams, soit environ 2,8 milliards d’euros. L’objectif ? Préparer le royaume à la Coupe du monde 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal.
Une flotte modernisée
Trois leaders mondiaux se partagent le marché. Alstom, le français, livrera 18 TGV pour relier Kénitra à Marrakech à grande vitesse. CAF, l’espagnol, fournira 40 trains Intervilles pour les grandes villes, avec une option pour 10 de plus. Hyundai Rotem, le sud-coréen, produira 110 trains RER, des navettes rapides à deux étages roulant à 160 km/h.
Cap sur 2030
Le timing n’est pas hasardé. La Coupe du monde 2030 approche, et le Maroc veut un réseau prêt à absorber des millions de visiteurs. Plus de trains, plus de liaisons : l’ONCF anticipe une explosion du trafic. Les premières livraisons sont prévues dès 2027.
Un moteur économique
Ce projet va plus loin que le transport. Hyundai Rotem installera une usine au Maroc, créant des emplois locaux. Alstom et CAF s’engagent aussi dans des partenariats industriels. Résultat : un transfert de savoir-faire qui pourrait faire du Maroc un pionnier ferroviaire en Afrique. Le plan global 2024-2030, lui, atteint 8 milliards d’euros, couvrant voies, trains et maintenance.
Des défis à relever
L’ambition est forte, mais les obstacles aussi. Moderniser 3 000 km de voies et électrifier davantage demande une exécution sans faille. Le Maroc veut aussi se démarquer dans la région, face à des voisins comme l’Algérie. Ce réseau vise donc à devenir une vitrine pour le pays.
Une vision d’avenir
Ce contrat est un signal. Le Maroc investit pour durer, pas seulement pour 2030. Trains électriques, rayonnement international : le royaume se projette. La Coupe du monde est une étape, la révolution ferroviaire, un objectif.