Le comté de Machakos, au Kenya, se positionne comme une destination clé pour les investisseurs internationaux. La gouverneure Wavinya Ndeti a annoncé ce matin sur X la signature d’un protocole d’accord avec l’Association des PDG sino-américains (ACCS), basée aux États-Unis. Objectif : construire un parc industriel de pointe au sein de la future ville de Machakos. Ce projet promet de transformer l’économie locale, mais soulève aussi des questions sur sa mise en œuvre.
Un partenariat stratégique
Le parc industriel vise à faire de Machakos un moteur économique de l’Afrique de l’Est. “Ce partenariat contribuera à une croissance économique robuste et à une création d’emplois significative”, a déclaré Wavinya Ndeti sur X. L’ACCS, regroupant des chefs d’entreprise sino-américains, apporte son expertise et ses réseaux pour attirer des investissements dans des secteurs comme la fabrication et la technologie.
Machakos, situé à 64 km de Nairobi, est déjà un acteur clé de l’industrie kenyane, représentant 7,8% de la production manufacturière nationale en 2023. Sa position stratégique, avec un accès à la Standard Gauge Railway et à l’autoroute Nairobi-Mombasa, en fait un choix idéal pour un tel projet.
Une vision ambitieuse
Ce parc s’inscrit dans la vision d’une “Machakos New City”, un projet de développement urbain visant à rivaliser avec des initiatives comme Konza Technopolis, la ville intelligente en construction dans le comté. “Je reste déterminée à cultiver un environnement dynamique pour les investisseurs”, a affirmé Wavinya Ndeti. En juin 2024, elle avait déjà inauguré une usine de toiture écologique avec la SINOMA Roofing Company, soulignant l’apport de la technologie chinoise à l’innovation locale.
Le comté bénéficie d’un élan économique. En 2022, Konza Technopolis était achevée à 80%, avec des infrastructures modernes déjà opérationnelles. Le nouveau parc industriel pourrait amplifier cet écosystème, attirant des entreprises internationales et créant des milliers d’emplois.
Des défis à relever
Malgré cet optimisme, le projet pourrait rencontrer des obstacles. Machakos a une histoire de retards dans des projets d’infrastructure, comme l’approvisionnement en eau de Mavoko, stoppé en 2020 pour des raisons techniques. De plus, Wavinya Ndeti fait face à des tensions politiques. En mars 2025, la disparition d’un conseiller local, Dominic Maitha, qui envisageait une motion de destitution contre elle, a ravivé les spéculations sur des rivalités politiques. En 2022, des controverses sur l’authenticité de ses diplômes universitaires avaient également suscité des débats, bien qu’elle ait fourni des preuves de leur validité.
Un impact régional
Ce parc industriel pourrait renforcer l’influence de Machakos au sein du South Eastern Kenya Economic Bloc, dont Wavinya Ndeti est présidente depuis mars 2024. “C’est une étape vers une économie plus forte pour notre comté”, a-t-elle souligné. Si le projet aboutit, il pourrait diversifier l’économie locale, réduire le chômage et attirer des investisseurs dans un Kenya en quête de croissance inclusive.
Une opportunité à saisir
Le partenariat avec l’ACCS marque une ambition claire : faire de Machakos un hub industriel attractif. Cependant, la réussite dépendra de la transparence, d’une coordination efficace et de la confiance des investisseurs. Avec son dynamisme et son expérience, Wavinya Ndeti semble prête à relever ce défi. Reste à savoir si ce protocole d’accord se traduira par des résultats concrets pour les habitants de Machakos.
