Trois centrales thermiques et un réseau stratégique : le Gabon s’engage avec Afreximbank pour consolider sa base industrielle

0
56
Trois centrales thermiques et un réseau stratégique : le Gabon s’engage avec Afreximbank pour consolider sa base industrielle
Trois centrales thermiques et un réseau stratégique : le Gabon s’engage avec Afreximbank pour consolider sa base industrielle

À l’issue de la 32ᵉ Assemblée annuelle d’Afreximbank, tenue du 25 au 28 juin 2025 à Abuja, le Gabon a officialisé deux accords majeurs avec la banque panafricaine. Ces engagements marquent une nouvelle étape dans la stratégie de souveraineté énergétique et de modernisation des infrastructures du pays, dans un contexte continental où l’intégration régionale et le financement endogène du développement gagnent en importance.

Le premier accord signé porte sur les secteurs de l’énergie, du manganèse et des infrastructures ferroviaires. Il s’agit d’un cadre de coopération global entre l’État gabonais et Afreximbank pour accompagner des projets stratégiques liés à la valorisation des ressources naturelles et au développement logistique. Le manganèse, dont le Gabon figure parmi les principaux producteurs africains, est au cœur de cette dynamique. Sa transformation locale reste aujourd’hui limitée, et le transport jusqu’aux ports d’exportation dépend en grande partie d’un réseau ferroviaire vieillissant. L’accord vise ainsi à moderniser ce réseau pour fluidifier l’acheminement, tout en encourageant l’industrialisation sur place, objectif central du programme économique national.

Un deuxième accord, conclu sous forme de facilité cotée entre la banque REBA (Régionale des Banques Africaines) et le ministère gabonais de l’Économie et des Finances, vient renforcer ce dispositif. Il est destiné à soutenir les investissements dans le secteur énergétique, avec un accent particulier sur la production thermique. Le projet phare annoncé est la construction de trois centrales thermiques d’une capacité totale de 300 mégawatts, un projet destiné à « résorber les pénuries d’électricité au Gabon », selon les termes du communiqué officiel.

Ce déficit énergétique est identifié depuis plusieurs années comme un frein structurel au développement du pays. Dans certaines régions, les délestages sont fréquents et affectent aussi bien les ménages que les entreprises. L’objectif est donc double : combler le retard énergétique et poser les fondations d’un environnement propice à l’investissement industriel. Comme le rappelle le Président de la République, ces accords s’inscrivent dans une stratégie plus large de transformation : « Notre pays entend réaffirmer ses priorités nationales en matière de transformation locale des ressources, de diversification économique et de développement des infrastructures stratégiques. »

La cérémonie de signature des accords s’est déroulée en marge de la session présidentielle du sommet, à laquelle a pris part le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle s’est tenue sous le thème « Bâtir l’avenir sur des décennies de résilience », thème qui a servi de fil conducteur à toute l’Assemblée. Celle-ci a réuni de nombreuses personnalités, dont plusieurs chefs d’État africains, anciens dirigeants, gouverneurs de banques centrales, ministres, investisseurs et décideurs économiques du continent et de la diaspora.

La participation du Gabon à ce sommet n’est pas anodine. Elle « s’inscrit dans une dynamique de coopération économique continentale, de financement du développement et d’intégration régionale », indique encore le communiqué présidentiel. Dans un environnement économique international où les financements extérieurs se font plus exigeants, les États africains cherchent à s’appuyer davantage sur les instruments financiers continentaux. Afreximbank s’impose ainsi comme un acteur pivot pour le cofinancement de projets à fort impact.

En marge de la rencontre, le président Oligui Nguema a également eu un entretien bilatéral avec son homologue nigérian, Bola Ahmed Tinubu. Une rencontre qui a permis de « réaffirmer les liens historiques entre les deux nations, vieux de 50 ans, et d’explorer de nouvelles perspectives de coopération bilatérale dans le cadre du renforcement de l’intégration africaine », selon la présidence gabonaise.

Au-delà des intentions, la réussite de ces accords dépendra de leur exécution concrète. Disponibilité des ressources, capacité de suivi administratif, coordination technique des chantiers : les enjeux opérationnels seront déterminants. Mais pour l’heure, ces engagements traduisent une volonté politique claire de passer d’une économie extractive tournée vers l’exportation brute à un modèle davantage industrialisé, soutenu par une énergie disponible et des infrastructures modernisées.
Trois centrales thermiques et un réseau stratégique : le Gabon s’engage avec Afreximbank pour consolider sa base industrielle

À l’issue de la 32ᵉ Assemblée annuelle d’Afreximbank, tenue du 25 au 28 juin 2025 à Abuja, le Gabon a officialisé deux accords majeurs avec la banque panafricaine. Ces engagements marquent une nouvelle étape dans la stratégie de souveraineté énergétique et de modernisation des infrastructures du pays, dans un contexte continental où l’intégration régionale et le financement endogène du développement gagnent en importance.

Le premier accord signé porte sur les secteurs de l’énergie, du manganèse et des infrastructures ferroviaires. Il s’agit d’un cadre de coopération global entre l’État gabonais et Afreximbank pour accompagner des projets stratégiques liés à la valorisation des ressources naturelles et au développement logistique. Le manganèse, dont le Gabon figure parmi les principaux producteurs africains, est au cœur de cette dynamique. Sa transformation locale reste aujourd’hui limitée, et le transport jusqu’aux ports d’exportation dépend en grande partie d’un réseau ferroviaire vieillissant. L’accord vise ainsi à moderniser ce réseau pour fluidifier l’acheminement, tout en encourageant l’industrialisation sur place, objectif central du programme économique national.

Un deuxième accord, conclu sous forme de facilité cotée entre la banque REBA (Régionale des Banques Africaines) et le ministère gabonais de l’Économie et des Finances, vient renforcer ce dispositif. Il est destiné à soutenir les investissements dans le secteur énergétique, avec un accent particulier sur la production thermique. Le projet phare annoncé est la construction de trois centrales thermiques d’une capacité totale de 300 mégawatts, un projet destiné à « résorber les pénuries d’électricité au Gabon », selon les termes du communiqué officiel.

Ce déficit énergétique est identifié depuis plusieurs années comme un frein structurel au développement du pays. Dans certaines régions, les délestages sont fréquents et affectent aussi bien les ménages que les entreprises. L’objectif est donc double : combler le retard énergétique et poser les fondations d’un environnement propice à l’investissement industriel. Comme le rappelle le Président de la République, ces accords s’inscrivent dans une stratégie plus large de transformation : « Notre pays entend réaffirmer ses priorités nationales en matière de transformation locale des ressources, de diversification économique et de développement des infrastructures stratégiques. »

La cérémonie de signature des accords s’est déroulée en marge de la session présidentielle du sommet, à laquelle a pris part le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle s’est tenue sous le thème « Bâtir l’avenir sur des décennies de résilience », thème qui a servi de fil conducteur à toute l’Assemblée. Celle-ci a réuni de nombreuses personnalités, dont plusieurs chefs d’État africains, anciens dirigeants, gouverneurs de banques centrales, ministres, investisseurs et décideurs économiques du continent et de la diaspora.

La participation du Gabon à ce sommet n’est pas anodine. Elle « s’inscrit dans une dynamique de coopération économique continentale, de financement du développement et d’intégration régionale », indique encore le communiqué présidentiel. Dans un environnement économique international où les financements extérieurs se font plus exigeants, les États africains cherchent à s’appuyer davantage sur les instruments financiers continentaux. Afreximbank s’impose ainsi comme un acteur pivot pour le cofinancement de projets à fort impact.

En marge de la rencontre, le président Oligui Nguema a également eu un entretien bilatéral avec son homologue nigérian, Bola Ahmed Tinubu. Une rencontre qui a permis de « réaffirmer les liens historiques entre les deux nations, vieux de 50 ans, et d’explorer de nouvelles perspectives de coopération bilatérale dans le cadre du renforcement de l’intégration africaine », selon la présidence gabonaise.

Au-delà des intentions, la réussite de ces accords dépendra de leur exécution concrète. Disponibilité des ressources, capacité de suivi administratif, coordination technique des chantiers : les enjeux opérationnels seront déterminants. Mais pour l’heure, ces engagements traduisent une volonté politique claire de passer d’une économie extractive tournée vers l’exportation brute à un modèle davantage industrialisé, soutenu par une énergie disponible et des infrastructures modernisées.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici